Juriste intéressé
Master 2
Inscrit : 10/08/18
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Lilik,
Navré d'une réponse si tardive :
La généralité et l'abstraction d'une loi ne renvoient pas aux mêmes qualités : la généralité de la loi concerne les personnes à qui cette loi s'adresse. Si la "loi" est particulière elle est appelée "décision" ou "arrêt" et ne s'adresse qu'à des personnes particulières (M. X., Mme Y., l'entreprise W., l'administration Z.). La loi étant générale (c'est sa définition) elle s'adresse (s'applique) à toutes les personnes qui remplissent les conditions d'applicabilité (par exemple : "être majeur, citoyen français et capable pour la loi de suffrage". Ce n'est pas "M. X a droit de suffrage").
On dit de la loi qu'elle est abstraite parce qu'elle parle en termes "vagues" (on use souvent d'un terme équivoque ici en disant qu'elle fait des "généralités"). C'est-à-dire qu'elle dit "Tout fait quelconque de l'homme qui cause un dommage à autrui oblige celui par la faute duquel il est survenu à le réparer". On ne sait pas, en lisant ce texte ce que concrètement "faute" ou "dommage" peuvent vouloir dire : est-ce que cela inclut le retard par l'avocat dans le dépôt d'un mémoire en appel ayant entraîné forclusion de l'action ? Seule une "concrétisation" des termes de la loi peut permettre de le savoir.
En gros : la loi est générale parce qu'elle s'adresse à une catégorie et non pas à des personnes particulières. Elle est abstraite parce qu'elle ne dresse pas une liste précise de ses cas d'application.
Mais c'est normal d'être un peu perdu, ce sont des termes qui sont connexes et assez compliqués.
J'espère avoir pu répondre à votre question,
Ulysse