@Yn
Citation :
Je vois de plus en plus fréquemment qu'il est nécessaire de compléter un cursus juridique par un LLM, un MBA, etc. Mais c'est un cas très particulier, il ne faut absolument pas en faire une généralité, on doit tourner à moins de 5% des étudiants (et encore, je pense être très optimiste). Parmi tous mes camarades de promo, pratiquement aucun n'a fait un LLM ou MBA et ils se sont tous très rapidement insérés dans le marché du travail, et il s'agit pourtant des M2 DIP, DCI, arbitrage de Paris... soit des formations qui se destinent aux problématiques internationales. Donc, évidemment, ce qui vaut pour eux, vaut pour les étudiants qui se destinent au droit "franco-français". Bref, encore une rumeur qui se propage et qu se transmet sans réel fondement.
Je suis tout à fait d'accord avec toi concernant le fait que ce n'est pas une généralité. Ceci dit, à l'échelle des domaines concernés (m&a, capital markets, arbitrage ou même compliance FCPA), ça commence à devenir de plus en plus courant (1/5 de ma promotion de M2 par exemple). A ce stade des etudes, et dans ces domaines, les gens partent LLM pour diverses raisons : l'anglais, l'étude du droit local, passer un barreau étranger (ce qui permet d'éviter l'EFB grâce à l'article 100 et de commencer sa carrière d'avocat à 23/24 ans), travailler à l'étranger, accéder plus facilement à certains cabinets d'avocats internationaux (notamment américains, ou LLM est parfois considéré comme une norme). Je ne pense pas que ce soit une mauvaise chose, l'exposition à une culture juridique étrangère et la capacité à s'exprimer en anglais étant de plus en plus fondamentale. La plupart des juristes ne partent pas à l'étranger dans le cadre d'Erasmus, voire sont empêchés de partir en raison des critères de recrutement de certains M2.
J'ajouterai qu'en pratique, sur les opérations de m&a sur lesquelles je travaille, il y a une vraie différence quand mon interlocuteur a étudié aux USA en LLM (un peu moins vrai pour le UK): connait ou est capable de comprendre très rapidement certaines problématiques, aucun problème à rédiger et converser en anglais, moins de contresens dans les traductions, etc.
Evidemment, l'apport du LLM n'est pas énorme dans un cabinet qui ne traite que d'affaires franco-françaises, mais ça n'aurait pas grand sens de partir en LLM pour aller travailler dans un tel cabinet ensuite.