Bonjour,
je souhaiterai éclaicir une situation de "conflit" avec une agence
immobilière à propos de "bon de visite" et "mandat".
J'explique la situation:
J'ai une maison à vendre. Une agence A vient à mon domicile pour me
proposer ses services pour la vente. Nous signons un mandat non
exclusif avec celle-ci le 17/06 ( prix : 175000 euros net pour le
vendeur). Nous recevons le double du mandat quelques jours plus tard
par le courrier. Ensuite une agence B vient à mon domicile le 28/06.
Nous signons de même un mandat non exclusif avec celle-ci ( prix :
174000 euros net pour le vendeur).. A ce jour (01/07), nous n'avons pas
reçu le double du mandat à notre domicile par courrier.
Le 30/06, l'agence B fait une visite de la maison dans l'après-midi.
Elle fait signer un bon de visite à cette cliente. Puis elle m'envoie
un télégramme vocal pour me signifier que cette cliente est très
intéressée, mais ne me donne aucune indication de prix. Le commercial
de cette agence B nous rappelle vers 18h00 pour signifier que cette
cliente a donné un accord vocal pour le mandat spécifié.
A 19h00, cette même cliente revient avec une autre agence , en
l'occurrence l'agence A, pour visiter la même maison sans le savoir
avant de la visiter. A la fin de la visite, avec le concours de
l'agence A, cette cliente signe un bon de visite avec l'agence A et me
fait une offre écrite que je contre-signe. Pour moi, le prix net
vendeur est le même, mais la cliente paie moins de frais d'agence avec
l'agence A. Elle est donc gagnante. Un RDV est pris pour signer le
compromis pour jeudi prochain (06/07).
Aujourd'hui je reçois un coup de téléphone de l'agence B me disant
qu'elle ne lâchera pas l'affaire et que cela ira devant les tribunaux.
Je suis un peu dans l'embarras et ne sait quoi faire. Pour moi , je
n'ai signé aucun acte de vente , ni autre papier avec l'agence B. Le
seul problème serait le bon de visite signé par la cliente avec cette
agence B.
De plus, il me semble que j'ai un délai de rétractation de 7 jours
pour le mandat signé à domicile avec l'agence B et que je n'ai
d'ailleurs toujours pas reçu ?
Pouvez-vous m'éclaircir la situation ? Je voudrais savoir ce que je
crains ?
Merci de vos réponses
Patrice
Bonjour,
J'ai bien peur que vous soyez assez mal embarqué.
Vous n'êtes d'ailleurs pas tout à fait clair dans vos explications.
voila un petit topo qui t'aideras je pense
LOGEMENT : ACHAT
Vous refusez de verser la commission que vous réclame une agence immobilière
Vous recherchez un appartement et vous avez contacté plusieurs agences et signé un mandat de recherche sans exclusivité. L'une d'entre elles vous a fait visiter sommairement un logement. Continuant les recherches, vous êtes tombé(e) par hasard sur le même appartement proposé par une autre agence. La transaction s'est finalement conclue avec cette dernière. La première agence vous réclame des honoraires prétextant qu'elle a été la première à vous faire visiter le logement.
Lorsque le client signe un mandat simple avec une agence, c'est qu'il se réserve la possibilité de chercher de son côté et de solliciter d'autres agences pour se donner plus de chance de trouver rapidement. Seule l'agence qui a réussi l'affaire peut obtenir une rémunération.
model de la lettre:::
Monsieur,
J'ai reçu hier votre lettre recommandée me réclamant le montant de la commission prévue dans le mandat que je vous ai donné. Vous me reprochez d'avoir contracté par l'intermédiaire d'une autre agence alors que vous m'aviez fait visiter les lieux avant cette agence concurrente.
Après ma visite des lieux, j'ai trouvé le prix excessif et j'ai fait une offre à la baisse. Votre employé(e) n'a accompli aucune diligence ou intervention pour parvenir à un rapprochement entre nous. C'est par hasard que je suis retombé(e) sur cet appartement que j'ai visité par l'intermédiaire d'une autre agence.
En l'absence de mandat exclusif, je n'ai commis aucun abus à conclure l'affaire avec l'agence concurrente qui a su trouver les bases de notre accord.
Veuillez agréer, Monsieur (Madame), l'expression de ma considération distinguée.
(signature)
Lorsqu'un acheteur donne à plusieurs agences un mandat non exclusif de recherche, il n'est tenu de payer une rémunération qu'à celle par l'entremise de laquelle l'opération a été effectivement conclue, au sens de l'article 6 de la loi du 2 janvier 1970, et cela même si l'affaire lui avait été précédemment présentée par un autre agent immobilier. Toutefois, ce dernier pourrait prétendre à l'attribution de dommages et intérêts en prouvant une faute de son client qui, par un abus de sa part, et compte tenu des diligences accomplies, l'aurait privé de la réalisation de la vente.
Il en va de même pour les mandats signés par le propriétaire d'un bien à vendre.
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leelouz m2 gestion juridique des risques
je pense que ça s'applique dans les deux sens (acheteur ou vebdeur) je continue les recherches pour etre certaine!!!!
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leelouz m2 gestion juridique des risques
Lorsqu’un même bien a été présenté à un acquéreur potentiel par plusieurs agents immobiliers, seul celui qui a effectivement réalisé la transaction peut prétendre à la commission.
Quand un vendeur donne un mandat non exclusif à plusieurs agents immobiliers, il arrive que certains professionnels réclament à l’acquéreur (ou au vendeur, selon le cas) le paiement de la commission pour avoir simplement fait visiter les lieux, alors que la vente a été conclue par un autre agent immobilier.
-Plusieurs cas de figure
Le « bon de visite » que font souvent signer à l’acquéreur les agents immobiliers après la visite du logement ne peut à lui seul justifier une demande de rémunération.
-1° : L’agent immobilier a trouvé l’acheteur, lui a fait visiter le logement et a conclu définitivement l’affaire avec lui : l’acquéreur doit lui verser le montant de la commission prévue pour les services rendus.
-2° : L’agent immobilier a fait visiter le logement, a entrepris de négocier le prix d’acquisition avec le client, mais la transaction a été conclue par un autre professionnel. Aucune rémunération n’est due au premier agent immobilier, même s’il a entamé les négociations. La commission est versée au professionnel qui a conclu l’affaire.
-3° : Le vendeur traite directement avec un acquéreur présenté par l’agence immobilière : l’opération est considérée comme conclue par l’intermédiaire de l’agent immobilier, qui percevra sa commission.
-4° : Le vendeur a refusé par écrit une baisse du prix à un premier agent immobilier ayant fait visiter le logement, mais a accepté une diminution du prix lors de négociations avec un autre agent immobilier, qui a emporté l’affaire. Le vendeur peut se voir contraint de verser des dommages et intérêts au premier agent immobilier, qui devra cependant apporter la preuve qu’il a été victime d’un comportement qui ne lui a pas permis de réaliser la vente. Les tribunaux fixeront le montant de l’indemnité à verser à l’agent immobilier.
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leelouz m2 gestion juridique des risques
Bonjour,
Très intéressant, mais là
Re-,
Ce qui me chagrine un peu, c'est que, à part peut-être le cas n°3, on constate que la date du bon de visite n'aurait, en fait, aucune importance, puisque les solutions supposent que d'autres actions aient été entreprises à la suite de ladite visite.
De toute façon, Patrice peut toujours pondre une belle lettre (LRAR, bien sûr) à l'agence en reprenant tous ces arguments. Après tout, une agence n'est pas la seule à avoir "le droit" de tenter d'intimider ses clients...
(mais, dans un premier temps, j'éviterais d'aller sur le terrain de la non conformité du mandat et, par contre, d'insister sur le côté non exclusif).
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Hors Concours