bONJOUR
......... si importante à apprendre ?
Je ne suis pas du tout passionnée par l'histoire.
A la limite, cela m'agace profondément.
L'histoire du droit faisant partie du programme, j'aimerai comprendre pourquoi cela est nécessaire de l'apprendre en dehors du fait de la culture générale ?
Donnez moi une bonne raison de trouver la motivation de l'apprendre.
Flo, pas du tout passionnée par l'histoire, beurk ! beurk !!!
Car nous sommes le fruit de l'Histoire, et ce pas que dans le domaine du droit. Mais pour cette matière, il est important de connaître l'évolution à travers les âges, depuis l'antiquité, en passant par les périodes du Moyen-Âge etc.
Evidemment, pour appliquer notre droit actuel, une réflexion terre à terre nous pousse à dire que ça ne sert à rien, certes, mais je pense que c'est très important.
De plus, comme tu le dis, cela sert pour la culture générale, et quand tu fais du droit, certains points de l'histoire du droit peuvent faire partie de la culture générale, et ne pas savoir y répondre serait un malus.
Se rappeler pour mieux anticiper.
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Master Droit public des affaires Lyon 3
alors pourquoi?
-tu pourras te lâ péter en société
-tu pourras avoir un regard critique sur la législation actuelle.
exemple : la rétention de sureté.
durant le moyen age , la doctrine (chrétienne) comprenait deux visages:
- tout d'abord , la doctrine deterministe , l'homme ne peut pas s'améliorer , etre sauver.... (saint augustin et compagnie)
-et la deuxième, volontariste ,l'homme peut s'améliorer, racheté ses péchés etc....
La première doctrine aboutit à l'idée de mesure de suretés, sans égard a une idée de culpabilité.
La deuxième à l'idée de responsabilité , de faute et donc de peine.
Comme tu le sais, notre droit pénal a tranché pour la deuxième vision ,on commet une faute ,on purge notre peine ,on sort de prison.
Et voila qu'arrive la rétention de sureté qui après la peine, te garde captif en tant que mesure de sureté.
Conclusion : l'histoire te permet de dire que la rétention de sureté, loi de cette année, ne fait pas le choix nécessaire entre ces 2 conceptions et est, de fait, une abération juridique.
voila ,maintenant je vais boire une bière pendant que tu revises ton histoire.
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arrete polly, jveux pas d'histoires aux carambars
Bon ben va falloir que je digère..... gloup...... Gloup..... arrrrrrrhhhhh...... cet indigeste pavé......
Ca va être l'enfer !!!!
Mais, il faut souffrir pour la bonne cause !!!!!
Gloups..... Gloups.... arrrrrrrh
C'est dégu...... Mais, on s'y fera.......
Alors, de ce pas, j'y vais. A reculons tout de même mais j'y vais
Merci
Personnellement je n'arrive pas à me dire que l'histoire s'est réellement déroulée car je ne peux pas m'identifier à cette période, je prend ça comme un jeu, comme un dessin animé ça me motive pour apprendre
Bonjour
Je suis confrontée au même problème que vous Katharina.
C'est pour cela que l'histoire me rebute.
Flo
Coucou
Ben ce n'est qu'au cours de ma 4ème année de droit que j'ai été confrontée au cours d'histoire du droit (histoire de lapensée juridique, pour être plus précise).
En effet, dans ma formation non universitaire initiale, nous étions surtout centrés sur la pratique actuelle du droit et la méthode plutôt que sur l'histoire de la réflexion ou des anciens penseurs.
Car, dans la pratique quotidienne, connaître l'histoire du droit ne sert effectivement à rien ... sinon la satisfaction personnelle de comprendre les tenants et aboutissants de la réflexion du législateur. Dans un cas pratique, ce n'est pas très utile.
Sauf peut être pour les avocats à la cour de cassation, qui sait
Bref, ça a été une découverte ! Mais ça m'a bien fait marrer : au contraire je parviens à bien m'y plonger, étant à la base fan des périodes anciennes (rha, 6 ans de latin et dingue des "rois maudits" en bouquin )
Mais d'un point de vue tout à fait pratique, je ne parviens toujours pas à en saisir l'utilité Si ce n'est pour, dixit amphi-bien, se la péter
A l'université en Belgique ces cours existent. Mais pas dans la filière non universitaire. De quoi permettre aux profs de critiquer l'autre version de l'enseignement : d'un coté on pointe le doigt sur la masturbation cérébrale et de l'autre sur l'incultisme
Bon courage ! Ca finira par rentrer, parce qu'il le faut
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Quand le juriste se lasse d’empiler des textes dont l’encre est à peine sèche, de réconcilier des dispositions qui se contredisent ou, tout simplement, de s’échiner à leur donner un sens, vient un moment où, guetté par le découragement, il laisse son sac au bord du chemin, s’arrête et se pose la question fondamentale, la seule qui vaille : tout cela est-il bien raisonnable ? (A. Lucas)
Sinon c'est vrai que ça sert à rien ,mais bon soit tu veux ton diplome et tu bosses; soit tu bosses pas.
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arrete polly, jveux pas d'histoires aux carambars
De toute façon, cela ne sert à rien de chercher des utilités... à quoi sert la vie ? A rien.
C'est également une manière de te démarquer des autres... ceux qui justement disent "beuh l'histoire c'est nul c'est passé"; si toi tu arrives à montrer que tu n'est pas de cette espèce, tu marqueras un bon point.
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Master Droit public des affaires Lyon 3
Bonjour,
Ben, c'est un peu bizarre, ça...
Il suffit de se promener un peu sur des forums sur le droit pour que ça ne tarde pas...
"Mais, c'est quoi cette loi stupide ? D'où sort-elle ? Quel est l'âne bâté qui a pu pondre un texte pareil ? Encore un enarque ****censuré**** ? Etc, etc, etc, ..."
alors que le texte en question peut bien remonter à Napoléon et puiser ses sources bien avant...
Donc, je suppose que le "monde juridique" doit aussi se poser les mêmes questions, mais y répondre avec plus d'exactitude...
En réalité, le droit français actuel n'est que le résultat d'évolutions, de modifications, de revirements, d'élaborations lentes de textes venus parfois de la "nuit des temps". Essayer de savoir "d'où c'est venu" et "comment c'est venu" pour en arriver au texte actuel est aussi un bon moyen de le(s) comprendre.
Donc, sans forcément devenir un spécialiste de l'histoire du droit, en connaître les grandes lignes peut ne pas être inutile.
Après tout, ça sort d'où cette vieille histoire qu'on n'aurait pas le droit de tuer son voisin chaque fois qu'on n'est pas content de lui ?
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Hors Concours
Bonsoir,
Quelque chose comme ça…
Mais rappelons que la Bible, la Torah, le Coran n'ont fait que reprendre des idées qui étaient déjà dans l'air du temps au fil des siècles précédents (voir le code d'Hammourabi - roi de Babylone (1792-1750 avant JC) -, qu'on considère comme le premier embryon de code, dans son principe), bien qu'à l'époque, la tendance était plutôt de se taper dessus en vertu de la loi du plus fort… (on peut noter d'ailleurs que cette vieille habitude ne s'est pas totalement perdue…)
Et que ces livres n'ont été, en réalité, constitués en tant que tels que bien après les évènements qu'ils sont censés décrire…
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Hors Concours
L'histoire, qu'elle soit du droit, des sciences, ou de la culture du poireau sert à s'enrichir l'esprit, à ne pas étre dogmatique. L'université française n'est pas l'université japonaise et n'a donc pas comme unique vocation de mettre un étudiant dans une entreprise. Il faut avoir une base la plus large possible, parceque l'emploi à vie dans une boite c'est fini, il faudra sans arrèt se remettre en cause. Apprendre le passé permet de relativiser beaucoup de choses, notamment sur l'idée qu'un certain nombre de chose comme la démocratie, les libertés individuelles, les droits sociaux découle naturellement, alors qu'il a fallu se battre pour les acquérir et qu'il n'est pas dérisoire de les defendre.
D'un point de vue de l'histoire des lois, à part celles du code civil concernant le droit des biens, aujourd'hui c'est le droit comparé qui rend le plus compte de l'origine de nos textes juridiques.
D'un pont de vue plus personnel, l'histoire m'a toujours intéréssé. Je considère plus enrichissant de lire un Manfredi, ou un des nombreux auteurs de qualité de policiers historiques (manière la moins scolaire de s'intruire sur l'histoire) que de lire le dernier Naruto.
edit: il est dingue que des gens pensent que l'idée de ne pas tuer son voisin viendrait de la Bible... parcequ'avant on pouvait tuer qui on voulait? N'importe quoi! L'homme à l'état de nature de Hobbes n'a pas disparu avec Moise, ça date de bien bien avant...
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"....durant les années en cause, ladite commune invitait les promoteurs immobiliers sollicitant des autorisations d'urbanisme à effectuer des contributions volontaires aux finances locales ainsi que les poursuites dont le maire a fait l'objet pour ces faits; ... justifiant suffisamment que la dépense litigieuse a été faite dans l'intérét de la société et peut, dès lors être déduite de ses résultats imposables..." CE 24/05/2006 "M. Genestar"
En effet, ce n'est pas qu'une simple habitude, c'est la loi de la nature appliquée à l'homme... qui pourtant pourrait l'éviter grâce à son cerveau mais ne s'en donne pas souvent la peine.
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Master Droit public des affaires Lyon 3
Bonjour,
Au final, on va dire qu'on ne sait plus trop qui a écrit quoi
Et ma remarque sur le "on peut pas tuer son voisin, ça doit venir de la bible" n'était qu'un clin d'oeil à un autre topic, nullement une affirmation définitive.
Tuer, bha,c'est pas bien même si ça peut être pratique, parfois.
Quand j'observe le règne animal, je me rends bien compte que même les chats voisins se disputant pour 2 m² de territoire de mon jardin ne s'entre-tuent pas. Ils cherchent juste à savoir "qui a la plus grosse". Comme beaucoup d'humains, somme toutes
ps : ha oué, on fait partie du règne animal aussi !
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Quand le juriste se lasse d’empiler des textes dont l’encre est à peine sèche, de réconcilier des dispositions qui se contredisent ou, tout simplement, de s’échiner à leur donner un sens, vient un moment où, guetté par le découragement, il laisse son sac au bord du chemin, s’arrête et se pose la question fondamentale, la seule qui vaille : tout cela est-il bien raisonnable ? (A. Lucas)
Bonjour,
Bonjour,
Je suis rarement sérieuse quand j'évoque mes chats
Concernant "Bruxelles", je râle pour une question de principe : la capitale de la Belgique n'y est pour rien ! Nous tenons notre propre droit du code civil français (le napo 1804, on a les mêmes articles) et tous les principes généraux sont également purement issus des réflexions européennes.
Si on reprend depuis assez loin :
droit romain, puis y'a la redécouverte des compilations de justinien, puis les théologiens dans les universités, les différents jurisconsultes, les glossateurs, ...
Où sont les anglo-saxons dans tout ça ?
Et si vous voulez parler de la commission européenne, dites "commission européenne" et pas "Bruxelles".
Merci
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Quand le juriste se lasse d’empiler des textes dont l’encre est à peine sèche, de réconcilier des dispositions qui se contredisent ou, tout simplement, de s’échiner à leur donner un sens, vient un moment où, guetté par le découragement, il laisse son sac au bord du chemin, s’arrête et se pose la question fondamentale, la seule qui vaille : tout cela est-il bien raisonnable ? (A. Lucas)
Bonsoir,
Bien sûr, bien sûr…
Par des gens qui, un jour, se sont réunis autour d'un table et qui ont décidé comme ça en la jouant au poker "y en a marre de l'histoire et de toutes ces vieilleries, on remet tout à plat et on va créer un mouvement contemporain de libéralisme le plus abouti possible en repartant de zéro" ?
Tiens, au fait, pour reprendre un sujet d'actualité… L'article 180 du code civil, c'est Bruxelles qui nous l'a dicté ?
Donc, c'est de la faute de Kem, alors…
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Hors Concours
Je cache bien mon jeu, hein !
En fait j'ai 326 ans et je veille depuis toujours à créer un immense Etat européen pour prendre le pouvoir sur le monde
Je suis Nyarlatothep
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Quand le juriste se lasse d’empiler des textes dont l’encre est à peine sèche, de réconcilier des dispositions qui se contredisent ou, tout simplement, de s’échiner à leur donner un sens, vient un moment où, guetté par le découragement, il laisse son sac au bord du chemin, s’arrête et se pose la question fondamentale, la seule qui vaille : tout cela est-il bien raisonnable ? (A. Lucas)
Ca te dérange à ce point ? Moi, ça serait plutôt le droit civil (et) de la famille dont je me passerais bien.
j'adore l'histoire.
L'utilité de l'histoire me semble évidente en droit.
Car d'une manière générale, c'est tout de même la moindre des choses de connaître l'histoire de Louis XIV ou Napoléon non ? C'est important de pouvoir situer Louis IX et de savoir ce qu'il a fait de si bon. Ou de savoir qui est le père de Clovis...
A Rennes, en plus de l'histoire du droit (matière fondamentale), nous avons l'histoire des relations internationales, l'histoire de la philosophie ou de la pensée philosophique et l'histoire du droit de la famille (c'est intéressant de savoir comment était conçue la famille germaine, romaine, que le mariage pouvait s'opérer par rapt, puis viol si après, le père y consentait... que la femme se vendait parfois elle-même et bien sûr, qu'elle était menacée de mort en cas d'adultère etc.).
J'aime savoir comment vivaient les gens qui ont piétiné les mêmes terres que nous, sous quelles lois. C'est ce que j'imagine quand je lis.
Je pense que c'est un devoir de futur juriste de connaître l'histoire. Donc je ne me demande pas à quoi ça sert...