Bonjour,
J'en appelle aux pros de la procédure fiscale pour résoudre un cas pratique personnel ...
Dans une déclaration de revenus, une personne a rempli la rubrique 7 WH relative à des travaux pour une chaudière, ouvrant droit à un crédit d'impôt, en précisant le montant des travaux et que ceux ci avaient été financés par un prêt à taux zéro.
Cependant, il s'avère que la loi (que la personne ignorait ^^) prévoit que si les travaux ont été financés en tout ou partie par le biais d'un prêt à taux zéro et que le revenu de référence fiscal est > 45 000 €, alors il n'y a pas droit au crédit d'impôt.
Les impôts ont envoyé un premier courrier de demande d'information, en demandant un justificatif du prêt à taux zéro, la personne a coopéré.
Ensuite les impôts ont envoyé un 2nd courrier de proposition de rectification fiscale, proposant de reprendre le crédit d'impôt, dans la mesure où les travaux avaient été financé par un prêt à taux zéro et que le revenu de référence fiscal était > 45 000 €.
La reprise du crédit d'impôt en tant que telle n'est pas contestée.
Cependant, ils proposent également une majoration de 10% au titre de l'article L 1758 A du CGI, applicable en cas d'inexactitude ou d'omission dans la déclaration de revenus ayant pour effet de majorer une créance au profit du contribuable.
Ce que je souhaite faire valoir pour défendre cette personne, c'est qu'il ne s'agit pas d'une inexactitude. En effet, le fait d'avoir mentionner le montant des travaux et qu'ils avaient été financés par un PTZ n'est pas en soit "inexacte", mais simplement inutile puisque n'ouvre pas droit à crédit d'impôt.
Ce serait en réalité une erreur des impôts dans la liquidation d'une créance. C'était à eux de vérifier les conditions légales de versement du crédit d'impôts. Auquel cas l'article L 1758 A serait inapplicable ...
qu'en pensez vous ? s'agit il d'une inexactitude dans la déclaration, ou d'une erreur dans la liquidation d'une créance ?
Idéalement, si vous connaissez de la doctrine fiscale/jurisprudence ...
question bonus :
A supposer que l'article L 1758 A soit applicable, celui prévoit d'une part une majoration de 10% mais d'autre part que cette majoration ne s'applique pas dans la cas d'une "rectification spontanée" ou d'une "régularisation" dans un délai de 30 jours suite à une demande de l'administration.
Le problème c'est que d'une part l'administration refuse (oralement) une "rectification spontanée", car la personne serait en "contentieux", et d'autre part, ils considèrent qu'ils n'ont pas encore formulé de "demande", qu'il faut attendre un délai de 30j pour que la créance naisse et ainsi pouvoir la contester. sauf que dans ce cas on ne peut plus bénéficier de la remise de majoration ...
bref, le délai de 30j n'étant pas encore expiré, selon moi la personne se trouve forcément dans l'une des deux hypothèse d'exonération.
Merci de vos éclaircissements si vous avez eu le courage de tout lire !
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Bonjour,
Merci pour ta réponse, il me manquait notamment la bonne formulation pour demander la remise gracieuse
Cependant j'ai adopté un autre plan, un peu plus incisif.
Dans le cadre du droit de réponse à la proposition, j'ai dis accepter la proposition [u:2comgzkw]en tant qu'[/u:2comgzkw] elle propose la reprise du crédit d'impôt, tout en réservant et contestant expressément le cas de la majoration au titre de l'article L1758 A.
Je fais valoir à titre principale qu'il s'agit non d'une exactitude mais de mentions "superfétatoires" et qu'il s'agit en réalité d'une erreur de l'administration.
Les cases 7WH et 7WE étaient remplies et le revenu de référence fiscal indiqué, ils avaient donc effectivement tous les éléments en leur possession, pour autant il n'y avait pas de mention manuscrite expliquant l'incertitude.
Mais le problème reste entier ...
Bonjour,
bof j'ai pas spécialement envie d'attirer l'attention de la DGI
En théorie ils sont obligés de répondre à mes observations dans le cadre de la procédure de proposition de rectification donc on verra bien comment ils se justifient, ou pas.
De toute façon c'est juste pour info que je demande, car s'agissant de l'interprétation d'une loi, je ne m'inclinerai que devant une autre norme de valeur législative ou l'interprétation d'un juge .
Or si l'on s'en tient à l'interprétation littérale de l'article 1758 A, il me semble qu'un litige serait tranché en ma faveur. Et je ne vois pas d'autre méthode d'interprétation possible car selon moi une "majoration" est une "peine" au sens de la CEDH donc doit être expressément prévue par un texte.
Ce qui m'intrigue par contre c'est que cet article est relativement récent, introduit par la loi de finance pour 2006 ... il n'existait pas déjà de majoration avant cette date ? même pour retard ?
edit :
Bon sans surprise, ils maintiennent la totalité de leur prétentions, sans plus de justification si ce n'est que la demande de remise gracieuse est irrecevable tant qu'il n'y a pas eu mise en recouvrement.
prochaine étape d'après eux, "si un désaccord subsiste" : le conciliateur fiscal du département (faut que je me renseigne si c'est un "RAPO" ou pas) ...
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Bonjour,
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