Bonjour à tous,
Voila, je suis actuellement étudiant à l'IEP de Lyon en master de droit public et notre bien aimé professeur de droit administratif vient de nous donner un sujet de dissertation intitulé: "l'administration et les situations illégales".
Après une longue réflexion (pendant laquelle il m'est apparu que le sujet était très vaste) la seule possibilité qui est apparu à mon esprit est de montrer que l'administration est tout d'abord soumise au principe de légalité ce qui l'oblige par conséquent à agir pour prendre les mesures règlementaires d'exécution des lois, mais aussi dans le cadre de la théorie du retrait et de celle de l'abrogation, ainsi que dans le cadre de la police adminisrtrative où son abstention peut être fautive. Ainsi, on a donc un contrôle de l'administration par le juge qui aboutit à ce que celui-ci prononce en cas de situation illégale la condamnation de l'administration ce qui va alors engager sa responsabilité (sauf exceptions).
Ensuite je pensais enchainer sur une seconde partie dans laquelle je montrerai qu'à cause de sa situation particulière et de la nécessité de préserver l'intérêt public mais aussi celui des administrés, l'administration doit tout de même aménager le principe de légalité.
Enfin voilà globalement cela donne le plan suivant:
I) L'administration est soumise au principe de légalité: l'interdiction des situations illégales:
A: L'obligation d'agir: l'administration ne peut pas laisser perdurer une situation illégale
B: Le juge contrôle l'administration: celle ci va voir sa responsabilité engagée en cas de situation illégale
II) Néanmoins, l'administration entretient de fait un rapport particulier aux situations illégales car elle doit mettre en oeuvre l'intérêt public:
A: L'administration de par sa nature entretien un rapport particulier à la légalité
- aménagements de la légalité: on n'est pas dans une situation illégale stricto sensu néanmoins (circonstances exceptionnelles et urgence).
- de même, l'illégalité fautive ne cause pas de préjudice quand il y a illégalité de forme mais que la décision était justifiée au fond (il n'y a donc pas de préjudice de la victime), (arrêt Carlier).
B: Les administrés ont un certain nombre de droits qui ne peuvent pas être remis en cause:
- sécurité juridique (Ternon et KPMG) qui aboutit au respect des droits acquis
- théorie de la loi-écran
- réduction du domaine des actes de gouvernement et contrôle des mesures d'ordre intérieure
Le problème est que ce plan me paraît soit incomplet soit déséquilibré et mal organisé.
J'attends avec impatience vos suggestions pour l'améliorer. Et en plus je me demande très sérieusement si le fait d'inclure les aménagements à la légalité (qui ne sont donc pas des situations illégales stricto sensu) ne s'apparentrait pas à du hors-sujet ?
Merci à tous pour vos réponses.
Olivier
Bonjour,
Je ne sais pas si ma remarque doit s'inscrire dans ce genre de dissertation, mais ne faudrait-il pas parler de l'apparente contradiction entre le principe de légalité et l'apparente limitation tirée du R421-1 du code de justice administrative :
Salut,
Bonjour,
On est tout à fait d'accord.
Bien pour ça que j'ai utilisé par deux fois le terme "apparemment".
Parce que, justement, cette analyse, que je partage, n'est pas toujours, comme je l'ai dit, ce qu'on peut lire dans différents commentaires (ailleurs que sur Juristudiant !), même "autorisés".
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