C'est vrai qu'il y va fort, le bougre, et qu'il en rajoute de plus en plus...
Un autre article (EDIT : quoique... c'est ptêt' ben le même, mais en version intégrale ) qui revient sur les voeux aux représentants des religions :
Citation :
France PARIS (AFP) - 17/01/08 16:31
Voeux aux représentants des religions: Sarkozy revient sur la laïcité
Nicolas Sarkozy devait revenir jeudi soir, lors de ses voeux aux corps religieux, sur la place de choix qu'il réserve à la religion dans la société et sur sa conception de la laïcité, qui suscite de nombreuses critiques à gauche après son discours de Ryad.
Après avoir vanté le mois dernier devant des dignitaires de l'Eglise catholique les "racines chrétiennes de la France", le président a une nouvelle fois exalté lundi l'héritage "civilisateur" des religions, cette fois en Arabie saoudite, dans des termes inédits pour le chef d'un Etat laïque.
Les convictions du nouveau locataire de l'Elysée sur l'importance de la religion ne constituent pas une surprise. Dès 2004, celui qui était alors le ministre de l'Intérieur, et des cultes, les avaient "rodées" dans un livre d'entretiens (La république, les religions, l'espérance) avec le père dominicain Philippe Verdin et le philosophe Thibaud Collin.
En recevant le 20 décembre le titre de chanoine honoraire de l'église romaine de Saint-Jean de Latran, Nicolas Sarkozy a donc pris ses distances avec la conception de la "laïcité à la française", incarnée par la loi de 1905 sur la séparation de l'Eglise et de l'Etat.
Insistant sur les "racines chrétiennes de la France", le président lui a clairement préféré une laïcité dite "positive", c'est-à-dire qui, "tout en veillant à la liberté de penser, à celle de croire et de ne pas croire, ne considère pas les religions comme un danger, mais un atout".
Sans craindre de choquer, il a critiqué une laïcité "épuisée" et menacée par "le fanatisme", allant jusqu'à juger de l'intérêt de la République d'avoir "beaucoup d'hommes et de femmes" qui "croient" et que "dans la transmission des valeurs et dans l'apprentissage de la différence entre le bien et le mal, l'instituteur ne pourra jamais remplacer le pasteur ou le curé".
Sur le même thème, Nicolas Sarkozy a récidivé lundi à la faveur de son séjour en Arabie saoudite, cette fois devant devant les 150 membres du Conseil consultatif (Majlis ach-Choura) du très rigoriste royaume saoudien.
A côté de propos convenus dénonçant l'intégrisme, "négation de l'Islam" et réaffirmant sa volonté d'éviter "le choc des civilisations", le président a une nouvelle fois franchi les limites observées par ses prédécesseurs sur le sujet en rappelant les "racines religieuses" du monde.
"Dans le fond de chaque civilisation, il y a quelque chose de religieux", a-t-il assuré. Le discours du chef de l'Etat a même pris des accents de sermon lorsqu'il a évoqué "Dieu qui n'asservit pas l'homme mais qui le libère" ou "Dieu qui est le rempart contre l'orgueil démesuré et la folie des hommes", pour regretter que son message ait "souvent été dénaturé".
Comme après ceux de Rome, les propos du président ont suscité des réactions courroucées à gauche. Le premier secrétaire du PS, François Hollande, a regretté mercredi que Nicolas Sarkozy ait fait "de la religion un instrument de promotion commerciale des produits français".
Au député PS Jean Glavany qui déplorait "un discours où Dieu n'est plus cité à chaque page mais à chaque ligne", la ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie a répondu que la "laïcité positive" du président s'opposait à la sienne, "négative", "sectaire", "fermée à toutes les spiritualités qui donnent leur sens à la grandeur de notre pays".
Le président du Conseil constitutionnel, Jean-Louis Debré, est lui aussi intervenu dans le débat en estimant que la sacro-sainte loi de 1905 était "un des piliers de la République". Même si Mme Alliot-Marie a précisé qu'il n'était pas dans l'intention du gouvernement de la "réformer".
Mon Dieu (si j'ose dire...).
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L'histoire, c'est bien, mais c'est un peu vieux." - un étudiant pertinent.