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Vendredi dernier, ayant un peu de temps avant un examen, j'ai décidé d'aller voir les résultats de master pour savoir un peu ce que devenaient les étudiant(e)s que j'avais cotoyé l'année passée. J'ai été quelque peu surpris par ce que j'ai vu. J'explicite.
Certains résultats -succès ou échecs- ne sont pas réellement surprenants... c'est le cas par exemple concernant une amie qui a obtenue son master, bien qu'ayant eu des difficultés au début de ses études de droit (elle a mis 4 ans au total pour obtenir son DEUG).
Mais à côté de cela, on trouve de nombreux exemples d'étudiants qui continuent leurs études pour un résultat plus qu'incertain!
Exemple : un étudiant inscrit en fac de droit depuis 1999, qui s'est inscrit cette année en master et passe au rattrapage!
Autre exemple : une étudiante inscrite depuis 1997, qui vient d'obtenir la glorieuse moyenne de 8,9 en master [img:3c2j0kly]http://yelims1.free.fr/Soif/Soif18.gif[/img:3c2j0kly]
J'ai aussi vu dans la liste de ces étudiants en master le nom d'une amie qui suivait cette année la même préparation que moi aux concours de la fonction publique... or cette amie nous a toujours affirmé avoir fait (= obtenue) une maîtrise l'année précédente! En réalité, elle avait la moitié de sa maîtrise (ou master 1) à repasser. Ca montre le peu de confiance en elle qu'elle doit avoir 
Elle a déjà fait deux fois sa deuxième année, deux fois sa licence, deux fois son master 1 (elle l'a obtenue... heureusement).
Mais quel intérêt de perséverer aussi loin dans ses études quand on y arrive pas et que ça nous plaît pas vraiment??!
Je ne suis pas comme cela! Quand je vois que je ne suis pas à la hauteur de quelque chose, j'essais de ne pas m'en rendre malade mais au contraire de discuter, de réfléchir et d'envisager des solutions...
Vous avez remarqué que souvent les étudiants qui font des études courtes de type BTS et travaillent en même temps se plaignent moins que certain(e)s qui sont à la fac et se font payer leur loyer, leur voiture etc. par papa-maman 
Parfois les parents dépensent des fortunes, pendant des années, pour voir leurs enfants échouer et leur en vouloir!
Enfin la question qui ressort surtout de cette reflexion, c'est surtout : quelle peut-être la valeur d'un Bac+4 / Bac+5 qu'on a mis 8, 9 voire 10 ans à obtenir (ou pas) aux frais des parents? A mon avis ça ne vaut rien! C'est du flan! [img:3c2j0kly]http://yelims2.free.fr/Fumeurs/Fumeur00.gif[/img:3c2j0kly]
Puis où est ici "l'épanouissement personnel" tant vanté par notre système éducatif?
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"J'aime ceux qui m'aiment"
Je suis d'accord avec toi sur le fait que les étudiants qui sont en BTS, le plus souvent en alternance, pensent que ceux à la fac sont en vacances toute l'année et ont la chance d'avoir papa-maman à leur côté...
Pour ce qui est de ceux qui persévèrent même si ça ne leur plait pas, je me dis qu'ils n'ont peut-être pas d'autres idées de "reconversion". Ou certains ont tellement peur de l'inconnue qu'ils préfèrent rester dans un monde qu'ils connaissent. Il y a aussi ceux pour qui les études ne comptent pas réellement et qui préfèrent "glandouiller" pendant des années avec peu d'argent que de devoir pousser la porte de l'ANPE....
Ce sont seulement des impressions personnelles! Je ne sais pas si ça a un rapport avec les pensées de Pisistrate! 
houuu !!!!!!!! tu oses critiquer les gosses de riche qui bossent pas assez et se plaignent ! nan mais pour qui tu te prends ! Si ils étaient pas là on pourrait pas se vanter d'être dans les quelques uns sur plein de monde à réussir un peu .
je te trouves très moralisateur pisistrate... je suis curieuse, quel est ton parcours hormis le droit à la fac?
C'est une chance qu'il n'y ait pas en France, de concours d'entrée pour l'université; ainsi chacun a sa chance, et justement pas seulement les fils à papa...
tu parles beaucoup d'argent, mais s'il y a bien une chose pour laquelle l'argent doit être dépensé, c'est pour l'instruction !
Les études coûtent cher à l'Etat : c'est son rôle selon moi de prévoir un budget conséquent pour de telles choses.
les études coûtent cher aux parents : c'est leur devoir, et penses aussi que les enfants sont généralement ceux qui subviennent aux besoins de leurs parents des années plus tard, c'est donc un investissement normal.
tu critiques le fait (et ça c'est moralisateur) que certaines personnes mettent du temps à finir leur cursus, mais une fois qu'elles ont leur diplôme, celui-ci a une valeur non? Tu ne peux pas stigmatiser ceux qui mettent 4 ans à avoir leur DEUG, tu ne sais pas ce qu'ils valent, si ils s'intéressent à leurs études, s'ils ont des problèmes personnels, ou si ils ont des ennuis financiers qui les empêchent justement de suivre correctement leurs études (car boulot à côté). = toi tu as eu la chance de savoir ce que tu voulais faire, et de suivre un cursus adapté, mais ce n'est pas le cas de tout le monde !
ce qui est bien avec les universités de France, c'est que chacun a sa chance. le fait de redoubler 2 ou même 3 fois ne préjuge pas forcément de tes capacités.
pour ce qui est de bien contrôler la présence aux cours (de TD on est bien d'accord), je suis totalement d'accord avec toi, c'est vrai qu'il faut éviter les abus.
Si un jour tu galères pour une raison ou une autre (ce que je ne te souhaites pas du tout), tu auras peut-être besoin de te reconvertir, de passer des formations, peut-être aura tu du mal à suivre, mais tu auras besoin de les passer..
Pour moi, le fait de vivre dans un pays occidental où l'instruction est facile à acquérir donne un devoir à ceux qui peuvent en profiter.
Je suis entièrement d'accord avec anonym.
Certes il y a des abus, mais bon, les études universitaires ne sont pas les seules à constater ces abus, on en trouve partout....
Et après tout ça les regarde. Qui sommes nous pour juger de la façon dont les gens font leur cursus.. il y a trop de paramètres qui entrent en ligne de compte (en plus de l'argent) pour qu'on puisse stigmatiser si rapidement.
Mais bon, ce n'est que mon avis. 
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Personnellement je suis passé AJAC en première année et j'ai fait 3 deuxième année. Mon parcour est donc très loin d'être glorieux. Pour autant, je ne pense pas avoir profité ni du système, ni de l'argent de mes parents (qui sont fonctionnaires donc on ne roule pas sur l'or non plus), mes échecs ont des raisons personnelles. Je suis plutôt de l'avis d'anonym. On a une organisation imparfaite, mais bien pratique.
En revanche, là où je rejoinds Pisistrate, c'est concernant certains étudiants qui se plaignent des surcharges de travail alors qu'ils ne viennent jamais en cours. Je pense que l'absentéisme n'est pas assez pris en compte. D'accord, certains travaillent et donc ne peuvent assister à tous les cours. Mais il y a beaucoup d'étudiants qui ne viennent pas en cours parce que le prof est chiant, qu'il faut se lever le matin, ou autre, et qui au final récupèrent des cours (en se plaignant encore qu'on écrit mal). Sécher la semaine de la rentrée des vacances de pâcques sous prétexte qu'il y a une colle le vendredi, moi je trouve ça moyen... Peut-être qu'il ne faut pas sanctionner l'absentéisme, mais au moins récompenser l'assiduité.
Moi par exemple, je travaille dans une autre région, donc il m'est impossible de me rendre en cours. Mais pour raisons personnelles, j'ai tenu à continuer mon master 1 (autrefois maîtrise que je n'ai pu valider à chaque fois à cause des concours, que j'ai fini par obtenir ! donc j'ai bien fait).
Heureusement qu'il y a des étudiants super sympa qui m'ont aidé à avoir les cours, car sans eux je ne sais pas comment j'aurais fait.
Après, ceux qui se plaignent, franchement c'est dommage, car moi je me lève à 7h avec bonheur pour aller bosser à 8h et ça me fait plus rien... donc ouai ceux qui ne viennent pas en cours parce que c'est trop dur, je ne sais même pas comment ils vont faire quand ils seront dans la vie active, enfin ça les regarde, et puis on s'habitue à tout, qu'on se le dise.
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Il y a aussi autre chose qui a m'a amené à cette reflexion : l'affichage du procès verbal d'un comité disciplinaire concernant la fraude d'un étudiant en philosophie de mon université.
L'année dernière, un étudiant en Master 2 de philosophie a plagié, pour faire son mémoire, 26 pages d'une oeuvre!
La fraude a été reconnue par le comité et son diplôme invalidé. L'étudiant a fait appel de la décision en pretextant que le comité n'avait pas été saisi dans le délai imparti. Il n'a pas eu gain de cause puisqu'une jurisprudence dit qu'un diplôme obtenu par fraude n'est jamais créateur de droits.
Comment ce genre de comportement peut-il se trouver chez des étudiants en Master, futur doctorants et -peut-être- futurs professeurs? Je sais bien que tout existe mais quand même 
Les études de philosophie n'ont que peu de finalité professionnelle, puisque la philosophie est avant tout quelque chose servant l'épanouissement personnel. Si en plus de cela s'ajoute la fraude, il ne reste plus rien... ni capacité d'analyse et de reflexion, ni capacité à obtenir un diplôme d'enseignement supérieur... juste de l'immoralité et de l'immaturité.
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"J'aime ceux qui m'aiment"
Je pourrais répondre à la question de départ en disant que passer 10 ans à obtenir un Bac+5 aux frais de l'Etat permet ensuite de prétendre à un poste haut placé dans l'administration (après avoir tenté au moins 2 fois le concours bien entendu), et finir sa vie comme on l'a commencée : aux frais des contribuables...
Bien sûr que les inscriptions bidons existent. C'est la même chose dans toutes les universités.
Qui sont ces étudiants ?
Soit des personnes qui ont quitté leur pays d'origine et sont inscrites afin d'avoir une carte de séjour "étudiant" (moins compliquée à obtenir). Grâce à cela, nous nous retrouvons avec des étudiants qui parlent à peine le français, et ont de grosses difficultés à l'écrire convenablement (déjà que les enfants qui ont fait toute leur scolarité en france y arrivent de moins en moins bien...), et encore, quand ils se présentent en td, parce que bien souvent ils ne viennent à la fac que le temps de l'inscription et ne sont qu'un nom et un numéro sur la liste du chargé de td.
A côté de ces personnes vous trouvez des jeunes qui ne sont pas faits pour le droit ("mais je ne savais pas quoi faire, et comme mes copains faisaient ça, bah j'ai suivi...puis mes parents sont tellement contents de le dire aux voisins) voire pas faits pour les études du tout (et qu'en général j'arrive à faire dégager rapidement s'ils ne travaillent pas 
).
Le fait est que les inscriptions rapportent de l'argent aux universités. Cela permet aussi les créations de postes. Avez-vous déjà vu un serpent se mordre la queue? Certainement pas, et pourtant j'en vois des serpents, à longueur de journée.
Enfin, n'oublions pas de rendre hommage aux étudiants qui sont partis de rien, issus de milieux défavorisés et qui arrivent, alors qu'ils vivent souvent loin de leur fac et sont obligés de travailler les week ends et parfois même à temps complet, à obtenir de meilleurs ou d'aussi bons résultats que d'autres qui habitent dans le studio situé à coté de la fac et payé par papa/maman sans en foutre une.
N'enlevons pas aux seconds le mérite lié à leur réussite, mais saluons au moins vigoureusement la réussite des premiers.
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Dignité, Conscience, Indépendance, Probité, Humanité
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