Reorientation paces droit

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Bonjour, nous sommes seulement mi octobre et je commence à me rendre compte que la médecine n'est peut être pas faite pour moi. J'ai toujours voulu être avocate des mineurs, mais mes deux années de S m'ont poussée vers la médecine (voulant être pediatre). Je pensais que la paces était l'année la plus dure mais je me rends compte que le métier de pédiatre en lui même est très prenant, et je ne suis pas de ceux qui veulent sacrifier leur vie pour leur carrière, même si je souhaite avoir un métier qui me correspond pleinement, je n'ai pas peur de la quantité de travail mais je veux garder une vie en parallèle!! Effectivement j'aurais peut être du m'en rendre compte plus tôt mais d'un caractère têtue j'ai voulu tester la paces par moi même. Le droit m'a, comme je l'ai dit precedemment, toujours intéressée. Est ce que quelqu'un aurait cette expérience, d'être passer de PACES à une L1 en droit, et pourrait m'en parler? Bonne journée!

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Chris / Joss Beaumont Modérateur

Bonjour,

Le métier de pédiatre lui-même est très prenant, et je ne suis pas de ceux qui veulent sacrifier leur vie pour leur carrière

Dans ce cas, n'aller surtout pas en droit, c'est pareil voir pire pour certains métiers qui demande un investissement humain énorme.

Le droit ne sera pas plus agréable pour vous que la médecine, ce sont des longues études, qui vont demander de gros sacrifices côté vie sociale.

Les métiers du droit, au même titre que les métiers de la médecine sont extrêmement prenants, que ce soit un juriste-cadre dans une entreprise, un notaire ou autre, il ne faudra pas compter vos heures et ne pas escompter trop de vacances les premières années tant la charge de travail est importante.

Vu ce que vous énoncez, je ne peux vous donner qu'un conseil, fuyez le droit.
Un avocat, un juge ou un notaire ne fait pas 09h-12h / 14h-18h ce serait plutôt des journées de 12h.
Le week-end sert à se reposer, mais aussi avancer sur certains dossiers.

C'est un peu le propre des métiers qui offre de grandes responsabilités, le fait d'être libéral ne va pas pour autant vous retirer la charge de travail si vous souhaitez perdurer dans le milieu.

Il y a dans ma promo une ou deux personnes qui se sont réorientées après une ou deux années de PACES et visiblement la charge de travail attendue d'un côté comme de l'autre est colossale.

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In Tartiflette i trust

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Isidore Beautrelet Administrateur

Bonjour

Lorsque je vous lis, j'ai l'impression que vous souhaitez arrêter médecine, non pas parce que ça ne vous plait plus, mais parce que vous êtes effrayé par le côté très prenant de la profession de pédiatre.
Comme l'a dit Chris, ce sera pareil en droit.
La profession d'avocat pour mineurs et tout aussi prenante que celle de pédiatre.

La seule vrai question à vous poser est : pour laquelle de ces professions serait vous prêt à vous investir à fond. Si c'est pédiatre, restez en médecine, mais si c'est avocate des mineurs la réorientation s'impose.

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Yn Membre VIP

Je rejoins les précédents messages : ne pas faire l'équation, malheureusement trop souvent opérée, des étudiants en médecine qui se disent "médecine trop compliqué, le droit est plus abordable, on va moins bosser".

Tu vas rencontrer les mêmes difficultés en L1 : des heures à bosser des trucs qui ne t'intéressent pas (ou dont tu ne vois pas encore l'utilité, mais à ce stade il n'y a pas de différence), de l'investissement très régulier, etc.

Donc, la question est plutôt de savoir ce que tu souhaites réellement faire.

Si tu as des questions sur le droit, n'hésite pas.

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« Je persiste et je signe ! »

Docteur en droit, Université Paris-1 Panthéon-Sorbonne.

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Herodote Intervenant

Bonjour,

A noter que la profession d'avocat spécialisé en droit des mineurs est un véritable sacerdoce. Il faut s'attendre à vivre essentiellement de l'aide juridictionnelle (ce qui veut dire moins que le SMIC horaire), ce qui implique qu'il est très difficile de vivre exclusivement de cette spécialité (généralement combinée avec des affaires familiales et du pénal), et qu'il faudra manier beaucoup de dossiers (ce qui veut dire, énormément de travail pour des revenus relativement modestes).

J'abonde également sur le fait que le travail d'avocat est très lourd, vraisemblablement au moins autant que pédiatre. A l'inverse, un pédiatre a des revenus beaucoup plus réguliers, que ce soit en pratique hospitalière ou en libéral (a fortiori). La concurrence me paraît moins rude, particulièrement en région parisienne.

Je pense qu'un pédiatre dispose de bien davantage de temps personnel que l'avocat moyen, particulièrement en début de carrière.

Il faut garder en tête que le métier d'avocat est souvent rêvé, fantasmé, mais que "près de 20 % des hommes et 40 % des femmes quittent le barreau au cours des dix premières années de leur carrière, essentiellement pour travailler comme juristes d’entreprise." (Dixit Le Monde : http://www.lemonde.fr/emploi/article/2016/08/23/le-blues-des-jeunes-en-robe-noire_4986914_1698637.html).

C'est un métier passionnant, potentiellement extrêmement gratifiant, mais ce n'est pas pour tout le monde. Je vous conseille donc de bien mûrir votre réflexion.

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Magistrat de l’ordre judiciaire

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je ne suis pas de ceux qui veulent sacrifier leur vie pour leur carrière

Je rejoins tous mes prédécesseurs: le droit, et en particulier la profession d'avocat, est sans doute aussi prenant que la médecine. C'est une carrière qui demande un investissement colossal, presque à sacrifier une vie familiale correcte pour certains.
Si vous ne voulez pas passer tous vos week end chéris à plancher sur des notes juridiques, laissez tomber tout de suite.

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Niv étude: La L1 de médecine est plus dure que celle de L1 droit, mais le droit lui est un cursus qui ne cesse de monter en puissance, ce qui n'est pas le cas de la médecine après PACES où les étudiant sont plus relâche en L2-L3.

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Courage en tout cas l'année dernière j'ai une amie qui a fini dans les 30% à mi-parcours en Paces qui par la suite c'est ré-orienté en droit au 2nd semestre, qu'elle a validée ainsi que le 1er semestre aux rattrapages (exception)

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Merci beaucoup pour vos messages qui me mettent face à la réalité. Je me rends compte qu'en voulant être pédiatre, ou bien encore avocate des mineurs, que j'ai l'envie d'aider les enfants à aller bien, à être mieux. Mais mes doutes entre les deux fillieres concernaient le fait que je ne me voyais pas pleinement exercer des deux professions. Avocate? J'aime le contact avec les enfants, les aider et pouvoir les défendre contre les injustices. Mais est-ce réellement ça? Les nombreuses heures passées au bureau afin d'établir les dossiers (très noble cause!!!)ne sont pas faites pour moi... Effectivement, j'ai énormément besoin de contact avec les gens et non avec mon ordinateur. Pédiatre? Le contact avec les enfants, les aider à aller mieux, c'est ce qui me paraissait le plus adapté à mes envies. Mais je commence à comprendre que je ne veux pas les soigner réellement sur le plan santé, mais plus sur le plan psychique. Et je pense que c'est ma voie, c'est la première fois que je sens que je peux me sentir réellement épanouie dans une profession. Je pense que je vais me tourner vers des études de psycho au second quad. Je trouve cela dommage que pendant nos années lycées, nous n'ayons pas de stage dans différentes filières, effectivement nous n'avons qu'une image bien romancée des différentes professions. Pourtant ce choix est l'un des plus importants de notre vie! Arrivée en P1, je pensais que c'était l'année la plus difficile à passer, c'est ce que tout le monde me disait effectivement. Mais c'est extrêmement faux! Et oui je n'avais pas réalisé les difficultés des années d'externat, l'ECN, l'internat, le métier en lui même. J'avais des idées très idéalistes. C'est un magnifique métier, qui correspond à beaucoup de personnes qui sont énormément passionnée, ce que je comprends, mais le rythme de vie ne correspond pas à mes attentes... En tout cas je vous remercie tous pour vos réponses pour lesquelles vous avez pris du temps, et bonne continuation!!!

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Isidore Beautrelet Administrateur

Bonjour

Je trouve cela dommage que pendant nos années lycées, nous n'ayons pas de stage dans différentes filières, effectivement nous n'avons qu'une image bien romancée des différentes professions.

Vous avez tout à fait raison. Le mieux serait de faire venir témoigner des étudiants de différentes filières ainsi que des professionnels. Les portes ouvertes c'est bien beau, mais cela vise surtout à faire la promotion de la fac.

Je suis très heureux que vous ayez réussi à trouver votre vrai voie. Effectivement, à la lecture de votre message, on sent que vous aimez beaucoup les enfants et que vous souhaitez les aider à aller mieux. Le métier de psychologue pour enfant devrait vous plaire. Mais attention ce métier est également très prenant.

Avez-vous pensé à l'éducation nationale, je ne pense pas uniquement au métier d'enseignant, mais aussi à conseiller d'éducation, d'orientation, assistante sociale, infirmière scolaire (vu que vous êtes en médecine).

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Herodote Intervenant

Bonsoir,

Là encore, je vous conseille de faire attention. Aillez à l'esprit qu'il est possible pour un pédiatre ou un psychiatre de se spécialiser en pédopsychiatrie (formation et diplôme complémentaires), ce qui implique certes une approche plus médicale que celle d'un psychologue, mais les psychiatres (et pédopsychiatres) peuvent tout à fait faire et font de la psychothérapie (ce que font les psychologues). Par ailleurs, je pense que c'est une spécialité tout à fait accessible (il reste toujours des places de psychiatre libres après les ECN, ce n'est pas la spécialité la plus prisée !).

Quant à la psychologie, c'est un secteur extrêmement compétitif, probablement encore plus que le droit. Les masters 2 de psychologie clinique (qui permettent de pratiquer le métier de psychologue psychothérapeute) sont parmi les plus sélectifs qui soient (peu nombreux, extrêmement prisés). Donc, hormis la sélection après la paces, c'est sans doutes tout aussi difficile si ce n'est même davantage que les études de médecine.

Réfléchissez bien avant de baisser les bras s'agissant de vos études de médecine.

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Magistrat de l’ordre judiciaire