Bonjour,
Je tiens à vous expliquer ma situation, en espérant compter sur l'amabilité des forumeurs pour m'éclairer d'un point de vue juridique.
Voilà, j'ai eu une maladie assez grave qui m'a obligée à arrêter ma formation courant début novembre 2007. Sachant que tout aménagement de formation était apparemment impossible. Ma formation exigeant une présence obligatoire en cours.
J'ai donc été soigné jusqu'en Avril 2007. Mon année était donc non validée donc je n'ai repris qu'en novembre 2008, au moment où j'avais arrêté l'année d'avant.
J'ai donc repris ma formation, mais la vie étant ce qu'elle est -c'est à dire imprévisible- j'ai dû arrêter à nouveau courant janvier 2009 à cause d'une rechute de la maladie, mais cela dit, j'avais validé mon stage, j'ai d'ailleurs eu une excellente appréciation de ce dernier. Et à partir de là je devais reprendre à nouveau une série de longs traitements à l'hôpital jusqu'en juin 2009. Sachant que mes traitements se sont finalisés par une greffe, ma convalescence était prévue pour être de longue durée. Selon les médecins, la durée d'un arrêt maladie après une greffe pour que le malade puisse récupérer ses forces, est d'un an. J'ai eu d'énormes soucis de santé après ma greffe qui font qu'à l'heure actuelle, je suis suivie très régulièrement à l'hôpital (à raison de 2, 3 fois par semaine). J'ai discuté de ma reprise de formation avec mon médecin, je lui ai fait part de mon souhait de valider ma formation qui fait suite à l'arrêt de cette année..et ainsi reprendre là où je m'étais arrêtée malgré que je ne sais si concrètement ma santé pourrait me le permettre, mais la volonté est là. Mon médecin m'a fait savoir que reprendre courant janvier pourrait être faisable et que cela dépendra bien sûr de mon état de santé à ce moment là (évidemment).
J'ai donc contacté mon école en cette rentrée pour leur faire part de mon souhait de reprise. J'ai pu avoir la directrice générale au téléphone. Celle-ci s'est montrée très peu compréhensive vis à vis de ma situation, et tout me porte à penser que cette femme abuse pleinement de son statut de directrice pour décider un peu ce qu'elle veut sans ni prendre conscience du fait que je dispose d'un arrêt maladie où est clairement stipulé que mon état ne permet pas de reprise scolaire ou professionnelle. et sans même tenir compte du fait que mon stage effectué cette année juste avant mon entrée en hospitalisation, a été validé, et plutôt deux fois qu'une, puisque deux formateurs de stage ont estimé que j'avais largement le niveau (puisqu'elles ont stipulé dans leur écrit commun que j'avais un niveau quasiment de professionnelle). La directrice ne semble pas du tout tenir compte de ces deux aspects là et veut que je reprenne le plus tôt possible par les regroupements à l'école dans un 1er temps (regroupement fait pendant le stage) et dans un 2ème temps, elle souhaite que j'effectue un stage de 3 mois qui ne compte pas dans le référentiel de ma formation puisqu'il s'agit d'un stage de "remise ds le bain" comme elle le nomme elle-même!!! Mais le souci, c'est que pour valider mon année, je n'ai besoin que de 5 mois, que j'ai déjà effectué, et ceci est même clairement noter dans le référentiel de formation (en tout la formation compte 12 mois de stage). Elle veut donc me faire faire du travail en +, et m'impose même cette condition pour que je puisse regagner ma place au sein de l'école. (sachant que je suis ds une école d'assistante sociale, et que j'ai donc passé un concours pour y accéder) En gros, pour mériter la place que j'ai, il faut que je fasse à nouveau mes preuves...
Cette situation me paraît complètement insensée et même abusive. La directrice fait clairement du zèle et ne tient absolument pas compte ni du paramètre "santé" par le biais de l'arrêt maladie, ni même de mon stage dernier qui a été validé.
J'ai vraiment le sentiment d'être lésée, et d'être prise pour la dindonne de la farce. Le pire c'est que j'ai le sentiment puissant que la directrice profite de ma vulnérabilité (j'ai beaucoup souffert naturellement de ma maladie), et je crois qu'elle pense que sous prétexte que je sois très motivée par ma formation, que je pourrais la reprendre à n'importe quel prix. Or, la santé c'est trop précieux, et je n'accepterais pr rien au monde de la mettre en danger.
Ce n'est pas la première fois que j'ai des soucis avec mon école, car elle est dirigée par des gens qui abusent de leurs pouvoirs.
J'aimerais savoir ce que dit la loi vis à vis de ce que je viens de vous citer, et éventuellement où je pourrais avoir une aide concrète. (aide juridictionnelle de la mairie...)
Merci bien pour l'aide que vous m'apporterez.
Salut Sarah,
D'abord, ben je suis désolée de ta situation et j'espère sincèrement que ta santé va te permettre, à l'avenir, de pouvoir exercer ta profession (qui n'est pas simple et qui demande effectivement de pouvoir "tenir le coup" tous les jours).
Il est vrai que pour pouvoir exercer, tu dois valider le diplôme d'Etat.
Ceci dit, pour résumer :
- tu as déjà rempli toutes les conditions de durée de stages (et je suppose que tu as bien conservé tous les avis qui t'avaient été donnés ^^) ;
- il ne te manque qu'une série de cours théoriques ;
- quid du mémoire ?
Dans quelle région habites-tu ?
Si tu es en région parisienne, il existe de très nombreux organismes de formation : pourquoi ne pas poser la question à d'autres directeurs pour connaître leur position par rapport à une situation telle que la tienne ? Soyons clairs : tu as du interrompre ta formation à cause d'un cas de force majeur, pas parce que tu "avais la flemme". Ceci dit, je peux comprendre qu'on souhaite que tu sois "remise à niveau" (p.ex. s'il y a des nouveautés dans le domaine, surgies pendant ton absence) (mais bon, j'ai dit "je peux" ... )
D'un point de vue juridique, je ne peux pas te dire grand chose ...
D'un point de vue pratique, je me renseignerais :
- auprès d'autres établissements pour avoir des points de vue différents et éventuellement te faire transférer auprès d'une autre école;
- auprès du conseil général de ta région pour avoir leur opinion et, pourquoi pas, une aide (bourse) pour terminer ta formation ?
J'espère que ces petites pistes pourront t'aider un peu,
Sur le forum, nous sommes presque tous étudiants et certains seront peut être de bons gros "roublards" capables de te donner une information plus précise
Bon courage et bon rétablissement,
Kem
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Quand le juriste se lasse d’empiler des textes dont l’encre est à peine sèche, de réconcilier des dispositions qui se contredisent ou, tout simplement, de s’échiner à leur donner un sens, vient un moment où, guetté par le découragement, il laisse son sac au bord du chemin, s’arrête et se pose la question fondamentale, la seule qui vaille : tout cela est-il bien raisonnable ? (A. Lucas)
Bonjour,
Vous êtes ce qu'on appelle typiquement un "cas douloureux".
A titre tout à fait perso et en dehors de tout texte légal, je serais à la place de votre directrice, j'aurais la même position de principe.
Le fait que vous ne soyez pas responsable de la situation et que vous êtes victime de votre maladie ne change rien au fait que votre formation a été passablement perturbée depuis deux ans et votre scolarité n'a manifestement pas suivi un cours normal. Il est donc assez normal, je dirais même que c'est obligatoire, que le responsable d'une formation s'assure que vous avez bien acquis les connaissances nécessaires et, surtout, que vous ne les avez perdues pendant ces deux années sans exercice ou presque. Vous le dites vous-même : "Ma formation exigeant une présence obligatoire en cours.". Une chose est certaine, volontairement ou involontairement, cette condition n'est pas remplie.
De plus, depuis deux ans, les textes ont pu évoluer et, du coup, vous n'êtes pas au courant. D'où la nécessité évidente d'une "remise à niveau", surtout dans le domaine social.
Que ferez-vous, votre diplôme en poche, face à une situation que vous ne pourrez pas résoudre ou que vous résoudrez "de travers" parce qu'il vous manque des éléments actuels ? Vous expliquerez à votre interlocuteur que vous avez été très malade pendant vos études, ce qui explique que vous n'avez pas étudié son cas de figure ou que vous l'avez complètement oublié ou que vous vous êtes basée sur des textes maintenant obsolètes ?
Moi, je pense que c'est dans votre propre intérêt, à terme, de suivre les revendications de la directrice. Ce qu'on peut peut-être lui reprocher serait de ne pas - semble-t-il - prévoir des aménagements pour vous simplifier - et accélérer - cette période transitoire.
En tout cas, bon courage, vous en avez, mais vous en aurez encore besoin.
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Hors Concours
Bonsoir,
Comme je l'ai indiqué à la fin de mon message :