ce mouvement ça en devient lassant à la fin, j'appelle même plus ça du corporatisme, pour moi ce n'est qu'un réflexe pavlovien aux mots "réforme" "modernisation" ... c'en est devenu tellement systématique ...
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Avocat (Liste 2) au Luxembourg
Diplômé en France, en Belgique et au Luxembourg
faluchard droit baptisé à Strasbourg
ancien SG et VP de l'AFGES (fédé des étudiants à Strasbourg)
ancien SG de l'AED (amicale de droit à Strasbourg)
Le problème est dans la notion de "réforme" et de "modernisation".
Une réforme n'est-elle pas faite pour améliorer la vie de tout les jours, donner plus de droit aux citoyens, apporter des acquis sociaux.
La modernisation implique-t-elle un retour à la logique des Chicago Boys pourtant démonté par la crise actuelle?
Je parle pas spécialement de la réforme des universités...quoique, dans l'esprit des umpistes, et de l'union, l'éducation est une marchandise comme une autre, alors il faut privatiser, et les "réformes" vont en ce sens.
Y'a probablement trop de gueux dans l'enseignement supérieur.
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"....durant les années en cause, ladite commune invitait les promoteurs immobiliers sollicitant des autorisations d'urbanisme à effectuer des contributions volontaires aux finances locales ainsi que les poursuites dont le maire a fait l'objet pour ces faits; ... justifiant suffisamment que la dépense litigieuse a été faite dans l'intérét de la société et peut, dès lors être déduite de ses résultats imposables..." CE 24/05/2006 "M. Genestar"
le privé dans une unif y a qu'en France que ça fait hurler.
Sinon en France, les universités sont largement sous-financées: d'abord parce que justement elles n'ont aucun financement privé, mais encore parce que l'Etat français est un de ceux qui finance le moins ses universités (le 22ème de l'OCDE). Mais les mouvements à répétition n'ont qu'un seul effet en France : conforter l'idée qu'il ne faut surtout pas aller à l'université.
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Bonjour,
Bonjour,
Bonjour,
Comparé au niveau d'études, a la selectivité du métier et aux autres opportunités qu ils auraient pu avoir.
Moi ca me désole que nos meilleurs cervaux (souvent apres les meilleurs écoles d'ingé) partent faire joujou avec les cours de la bourse, alors qu'ils seraient bien plus util a servir la science (et en faire leur joie). Et si par extraordinaire ils ont choisi la voie de la recherche, encore une fois les meilleurs seront recrutés a l'étranger, si bien que l'on supporte le cout de la formation, mais on n'en tire aucun bénéfice.
Pareil pour les activités d'enseignement, il ne faut pas que ceux qui pourraient avoir la vocation en soient détournés pour des questions d'argent.
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«Everyone is entitled to his own opinions, but not to his own facts.» (Pat Moynihan)
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Bonjour,
Je serais assez d'accord avec vous deux, mais est-ce qu'on ne tourne pas un peu en rond ?
Dans les universités étrangères, si j'ai bien tout compris, l'industrie finance une partie des recherches ce qui permet de verser de meilleurs émoluements, à condition bien sûr de trouver et de trouver quelque chose qui ait une certaine utilité. Sans vouloir transformer l'université en centre de recherches pour le privé, il y aurait peut-être un moyen de "couper la poire en deux". J'ai peur, une fois de plus, qu'on se braque sur des grands principes, ça c'est pour le prétexte, alors qu'il s'agit bien de problèmes de salaires, ça c'est pour la réalité qu'il ne faut pas dire.
Un peu comme les cheminots qui font la grève "pour la défense du service public" mais qui l'arrêtent parce qu'ils touché deux points d'augmentation.
Ce qui me chagrine un peu aussi dans cette histoire, c'est que l'autre soir au journal télévisé, il y avait le professeur Axel Kahn, que j'admire beaucoup. Si j'ai bien compris son argumentaire, en substance, ça donnait :
1°) Je suis contre ce décret parce que j'ai dit que j'étais pour, mais "on" a répété que j'avais dit que j'étais pour, or je n'aime pas que "on" répète que j'ai dit que j'étais pour, donc je suis contre et il faut le retirer.
2°) Ce décret serait tout à fait acceptable dans sa forme actuelle, mais il aurait dû être présenté comme ça dès le premier coup, donc je suis contre et il faut le retirer.
Si c'est bien ce que j'en comprends, m'a un peu déçu, le professeur...
(Mais p'têt que je n'ai pas tout bien compris, hein !)
P.S. : de par ma formation, mes réflexions portent surtout sur les domaines techniques ou scientifiques (et j'ai un peu de mal à imaginer un laboratoire de recherche en Droit).
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Hors Concours
Je trouve ce débat très intéressant et les points de vue aussi.
On a déjà eu le débat (houleux) sur la valeur du bac, lancé par toi même Christine :
http://forum.juristudiant.com/viewtopic ... ght=#63846
Le problème c'est pas le bac, c'est la (l'absence de) sélection à l'université.
Essayez de pas trop dévier, bon là ça parle encore de l'université, mais faudrait pas que ça tourne comme les AG étudiantes infiltrées par les Trotskiste où ça finit par appeler à la Révolution anarchique ...
Aujourd'hui le gouvernement semblent prêts à rediscuter largement le décret (nomination d'un médiateur, commission de travail à l'assemblée nationale, dépêche de Tsarkozy ...).
Faut il lâcher du leste ou renforcer la mobilisation ?
En parallèle, le ministre de l'Education National, Xavier Darcos, a jugé intelligent de faire des déclarations incendiaires sur la mastérisation, déclarant en gros qu'il pouvait se passer des universités pour préparer aux concours.
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@ Doui : sur la sélection à l'entrée de l'université : mais le bac c'est cette sélection car c'est le diplôme universitaire qui permet d'y rentrer (si on ne l'a pas on doit faire une capacité).
@ Murphy : aux US un système de bourse existe, mais sur critère universitaire essentiellement. Qui plus est on est très loin des 50 000€ par an (qui ne concernent que les grandes unif type Ivy League mais alors t'inquiète pas qu'avec les boulots que tu auras tu les rembourseras en moins de 10 ans). Toutefois ce système rentre en opposition avec le dogme SUD "on va a l'unif pour la culture gé pas pour trouver un boulot" et en plus ça remet en cause le principe français que pour exercer une fonction subalterne il faut avoir plein de diplôme (combien de fonctionnaires catégorie B ont plus que la licence requise?).
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@Akhela
ben justement ce que je proposais dans le topic précité, c'est de garder un bac "facile", mais de remettre en cause le principe :
bac = accès de droit à l'université.
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Pour ma part, je considère que le décret est dévalorisant pour les enseignants chercheurs...Le fait de leur attribuer plus d'heures de cours s'ils ne font pas de recherche peut être presque considéré comme une punition.Genre méchant enseignant t'as pas fait de recherche alors tu vas devoir enseigner plus.Je vois pas la logique.De plus, c'est pénalisant pour les étudiants ben oui si l'enseignant ne fait pas de recherche ou très peu alors il forme de mauvais étudiants.Après c'est mon avis.
C'est quand même bizarre que le travail des enseignants chercheurs soit évalué par des professeurs d maths ou bio qui bien sûr sont très fort en droit .
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Ad impossibilia nemo tenetur.
Salut,
Je viens de lire l'intégralité du sujet, et le moins qu'on puisse dire, c'est que nous nous en sommes éloignés. Sans revenir au coeur du sujet, je voudrais répondre au mythe de l'université américaine.
Je viens de lire "Comprendre les Etats-Unis aujourd'hui, d'A. Kaspi (LE spécialiste de l'histoire US en France) et "Faut-il sauver les grandes écoles ?" de Weltz, l'ancien directeur de Centrale.
J'en tire qu'il ne faut pas se leurrer : Harvard, Yale, etc... ce sont les arbres qui cachent la forêt. Pour 5 ou 6 Universités prestigieuses, combien d'universités d'Etat pourries, au diplôme sans consistance ? Les réseaux d'anciens, ça ne marche qu'au sein de l'élite, ce qui est aussi le cas en France !! Pour le reste, les financements privés, et surtout la gestion "privée" de ces Universités nous montrent aujourd'hui aussi leurs limites : Les Universités US ont perdu 40 % (!! source Le Monde) de leurs revenus cette année, car leur trésorerie était placée en bourse...
Sur la réforme, et pour répondre à Camille, ce que disait Kahn, c'est que lorsqu'on veut réformer un métier, on ne commence pas par dire à ceux qui l'exercent que ce sont des "médiocres", ou encore qu'on les remercie d'être venu voir DIEU parce qu'il y a de la lumière et que c'est chauffé...!
C'est l'étenel débat sur la fonction publique en France : il n'y a en son sein que des idiots surpayés, et paresseux de surcroît. Bien. Et ensuite, on demande aux gens de se remotiver ? Conception bizarre du management...
Alors bien sûr, il faut réformer. Supprimons les grandes écoles, ou du moins, intégrons les à l'Université. Brisons les chapelles où les petits mandarins se cooptent en permanence, fermons les petites universités qui coûtent cher sans donner de réelles chances à ceux qui les fréquentent, revalorisons le job de prof, de la maternelle au supérieur (financièrement et moralement), donnons de vrais locaux aux enseignants en les obligeant à y être présent, en les obligeant à être joignable (cf Akhela sur la Belgique), cessons de materner les étudiants pour en faire des personnes responsables (moins de travaux "surveillés", plus de productions de fond), faisons entrer le privé dans le financement des université, en garantissant l'indépendance de la recherche de toute pression (via une taxe professionnelle universitaire ??? Non, je blague...), donnons de vrais bourses à ceux qui les méritent, sélectionnons s'il le faut, en créant d'autres voies moins sélectives pour ceux qui seront exclus...seul moyen de recréer une échelle de diplôme ayant un sens sur le marché de l'emploi.
Et cessons de vouloir évaluer, quantifier, chiffrer ce qui ne peux pas toujours l'être.
Pourquoi pas ? Pourquoi ne pas tenter autre chose, réellement, puisqu'il faut en convenir, le système ne fonctionne pas bien ? Mais pour ça, il faut cesser d'opposer les uns aux autres : ceux qui travaillent (le privé, bien sûr) à ceux qui ne foutent soi-disant rien (le public bien sûr), ceux qui "savent" (le public bien sûr) à "ceux qui ne comprennent rien" (le privé bien sûr)...ceux qui rentrent parcequ'il y a de la lumière et qu'il fait chaud, et ceux qui triment par goût de l'effort
Je suis fonctionnaire, mais amis bossent quasiment tous dans le privé. Je travaille dans un secteur où la réglementation EUROPEENNE (j'y tiens) limite mon temps de travail à 36 h:semaine, avec une moyenne de 32. Je gagne 60% de ce gagne un Allemand qui fait la même chose que moi sous statut privé, soumis à la même réglementation. Je ne travaille pas moins que lui, je suis soumis à des obligations personnelles permanentes (rester en bonne, en très bonne santé, ce qui exclut tout excès, par ex) et professionnelles continues (garder un niveau d'anglais élevé, me former de manière continue, preuve à l'appui...)...Mais je suis fonctionnaire, alors on me dit souvent que j'ai la belle vie. Presque celle d'un prof !!! Y'a un moment où il faut arrêter de prendre les gens pour des c$$$, et je pense que c'est ce que doivent ressentir les enseignants-chercheurs...Surtout quand l'insulte vient de la tête de l'Etat. C'est tout simplement inadmissible. Comme le sous-entendait Axel Kahn...
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Nemo auditur propriam turpitudinem allegans
Bonjour,
Bonjour,