C'est disproportionné, on se fait agresser dans la rue par exemple, il se passe rien, sauf si on est une célébrité, un fils de gendarme ou qu'on est à moitié crevé...
Pour moi, je trouve normal que le vouvoiement soit dans les deux sens : du prof à l'élève et de l'élève au prof. Bien sûr, un enfant doit respecter un adulte, mais le contraire aussi, non ? Evidemment, je vois mal un instituteur vouvoyer un enfant au primaire, mais au collège et au lycée, je trouverais ça quand même plus correct. Pourquoi ? Parce que c'est le moment où l'enfant apprend vraiment ce que peut être le respect et les conséquences que ça entraîne.
Si il voit et entend que le prof le traite comme lui le traite, il sera moins enclin à s'énerver et à jouer au con, tout simplement parce que le prof pourrait faire de même. Selon mon expérience et ce que je vois, le rapport élève/prof et plus globalement jeune/"vieux" est déséquilibré dans le sens où ceux qui sont plus "anciens" (c'est-à-dire globalement adultes) se croient tout permis face aux "jeunes" (ados je pense), qui de toutes façons "ne savent rien et se croient tout permis".
Pour moi, c'est là où il y a le vrai problème : dans notre société actuelle, le jeune est accusé de tous les maux (fainéant, glandeur, illétré, violent, aux moeurs "bizarres", etc.), et pourtant c'est lui l'avenir. C'est là un problème paradoxal vu que ceux qui "crachent" (sens figuré évidemment) sur la jeunesse attendent "normalement" qu'elle leur paye leur retraite. Ca ne me dérange pas de payer pour les plus anciens, mais il faudrait alors que je sois respecté par eux : ça ne fonctionne pas, sinon.
Malheureusement mon cher Ben, que les vieux nous respectent ou pas, ça changera rien au fait qu'on paiera (et qu'on aura aucune retraite).
edit: 400 messages sans faire du flood comme d'autres
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"....durant les années en cause, ladite commune invitait les promoteurs immobiliers sollicitant des autorisations d'urbanisme à effectuer des contributions volontaires aux finances locales ainsi que les poursuites dont le maire a fait l'objet pour ces faits; ... justifiant suffisamment que la dépense litigieuse a été faite dans l'intérét de la société et peut, dès lors être déduite de ses résultats imposables..." CE 24/05/2006 "M. Genestar"
Pas d'accord sur le fait de tutoyer un enseignant : ce n'est pas parce que lui tu tutoie l'élève que ce dernier doit en faire autant et ce n'est pas pour autant une marque d'irrespect, ça rend même parfois la relation entre élève et prof plus sympathique, mais l'élève de se doit de garder ses distances parce que si non c'est de l'insolence et j'en pense la mêle chose pour la relation entre salariés et patrons ou même prenons un exemple complètement irréaliste : le jour où je rencontre Sarko s'il me tutoie c'est son problème, moi je marque ma déférence et je le vouvoie, mais ça serait pareille pour n'importe quel représentant de l'État.
je suis d'accord avec Morsula, je ne vois pas quoi c'est irrespectueux de la part d'un prof de tutoyer son élève. Il ne faut pas voir le mal partout. Je me souviens que dans mon lycée, on préférait lorsque les profs nous tutoyaient.
J'ai presque toujours été tutoyé en classe, et ça ne m'a pas non plus donné envie de tout casser. Simplement, ce que je veux dire, c'est que je trouverais mieux que le vouvoiement aille des deux côtés : même si il est normal qu'un élève le fasse et instinctif qu'un adulte tutoie quelqu'un de bien plus jeune que lui, je ne pense pas que ça soit une bonne chose à long terme. Pourquoi ? Parce que ça peut amener des soucis de respect, et parce que je trouverais comme étant une jolie marque d'avancée que le vouvoiement soit pour tous.
Sincèrement, si un jeune "petit con" se fait vouvoyer par un prof au lieu de se faire tutoyer, il sera plus enclin à faire de même et à se calmer, tout simplement parce qu'il voit qu'on le respecte et qu'on ne le traite pas comme quelqu'un d'inférieur. Je ne veux pas dire que le tutoiement amène ce sentiment d'infériorité, loin de là, mais ça peut l'appuyer.
Nous devions à l'école/collège/lycée vouvoyer nos profs, se lever quand ils arrivaient et eux avaient un respect à notre égard. On nous ne appellait pas par notre prénom, mais par notre nom devancé par Mademoiselle sauf notre prof de gym.
Quant à moi, quand j'ai eu des stagiaires, il m'est arrivée de les tutoyer (avec leurs consentements) pour les encourager.
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Jean Foyer : « Le juge de l’administration : l’administration de ce juge. »
"Juger l’administration c’est encore administrer ».
http://www.u-clermont1.fr/
-université d'excellence dans le magazine "Challenge" de juin 2009-