Elle a au moins eut le courage de tenter de faire changer les choses en agonisant plus longtemps que les personnes qui en finissent au plus vite pour ne pas souffrir.
Par contre j'en ai marre de voir sa photo dans tous les programmes télé en zoom extrême, je pense que ce qui la gênait c'était pas tant son apparence mais surement plus la douleur
Oui, les médias exagèrent aussi. L'idée ce n'est pas de médiatiser les circonstances de la mort de Madame Sébire, mais de faire avancer le débat grâce à son malheureux cas.
Pour info : d'après Le Monde d'aujourd'hui, Chantal Sébire serait décédée à cause de l'absorbition d'un barbiturique vétérinaire dans une dose trois fois supérieure à la dose mortelle.
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Quand le juriste se lasse d’empiler des textes dont l’encre est à peine sèche, de réconcilier des dispositions qui se contredisent ou, tout simplement, de s’échiner à leur donner un sens, vient un moment où, guetté par le découragement, il laisse son sac au bord du chemin, s’arrête et se pose la question fondamentale, la seule qui vaille : tout cela est-il bien raisonnable ? (A. Lucas)
Voyons quelles suites vont être données à l'enquête...
Maintenant ça changera pas grand chose pour elle, elle a été inhumée.
Je viens de lire l'article sur le site du Figaro. Personnellement je présume que c'est le médecin qui a pu lui fournir le médicament, peut-être aussi d'où sa réaction "c'est de l'acharnement judiciaire"
Il se passera ce qu'il s'est passé la dernière fois: condamnation pour homicide volontaire avec peine d'un euros symbolique avec non incription au casier judiciaire.
Du moins je l'espère.
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"....durant les années en cause, ladite commune invitait les promoteurs immobiliers sollicitant des autorisations d'urbanisme à effectuer des contributions volontaires aux finances locales ainsi que les poursuites dont le maire a fait l'objet pour ces faits; ... justifiant suffisamment que la dépense litigieuse a été faite dans l'intérét de la société et peut, dès lors être déduite de ses résultats imposables..." CE 24/05/2006 "M. Genestar"
Ces deux formules sont utilisées à foison à la télévision. C'est lourd. Quant à l'affaire, on verra ...
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Quand le juriste se lasse d’empiler des textes dont l’encre est à peine sèche, de réconcilier des dispositions qui se contredisent ou, tout simplement, de s’échiner à leur donner un sens, vient un moment où, guetté par le découragement, il laisse son sac au bord du chemin, s’arrête et se pose la question fondamentale, la seule qui vaille : tout cela est-il bien raisonnable ? (A. Lucas)
http://www.chretiente.info/eglise_catho ... icle=11866
Eh bien, si c'est le cas je suis scié, comme on dit
Un nouveau cas: Lydie Debaine.
Pour ceux qui n'ont pas suivi les infos ces jours ci, il s'agit de la mère d'une adulte handicapée qui a tué sa fille. Elle ne supportait plus de voir sa fille qui n'avait plus ça place dans les centres de soins.
Elle vient d'être purement et simplement acquittée par la cours d'assise devant laquelle elle comparaissait.
Je trouve que c'est une bonne chose qu'elle n'ait pas à subir de peine. En revanche, l'acquittement me semble être une solution excessive. On se retrouve dans une situation où elle a commis un crime et le reconnaît, mais où, par une fiction juridique, elle n'est pas coupable. Je trouve cela un peu dangereux.
Cela me fait rebondir sur le topic à propos des assises : aurait-elle était acquittée si elle était présentée devant une cour sans jurés ?
Sinon, voui, j'ai vu quelques reportages. J'ai une connaissance qui est dans un cas plus ou moins similaire : le jeune homme (bientôt 30 ans) est handicapé physique et mental depuis sa naissance.
Au départ, c'était surtout moteur. Mais son esprit dérive de plus en plus et il devient totalement incohérent alors qu'au départ il avait une intelligence toute particulière.
Que faire ? Le laisser dépérir pendant encore 20 ans ou mourir dans d'atroces souffrances ? Ou abréger ? Qui serait soulagé ? La famille ou l'être qui est malade ?
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Quand le juriste se lasse d’empiler des textes dont l’encre est à peine sèche, de réconcilier des dispositions qui se contredisent ou, tout simplement, de s’échiner à leur donner un sens, vient un moment où, guetté par le découragement, il laisse son sac au bord du chemin, s’arrête et se pose la question fondamentale, la seule qui vaille : tout cela est-il bien raisonnable ? (A. Lucas)
Il y'a eu le cas de ce medecin qui avait administrer une substance mortelle, et le jury avait considerer la personne comme coupable et les juges avaient prononcer une peine d'amende symbolique avec non inscription au casier judiciaire.
Je préfère nettement ce type de jugement qu'un acquittement pour un acte commis effectivement.
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"....durant les années en cause, ladite commune invitait les promoteurs immobiliers sollicitant des autorisations d'urbanisme à effectuer des contributions volontaires aux finances locales ainsi que les poursuites dont le maire a fait l'objet pour ces faits; ... justifiant suffisamment que la dépense litigieuse a été faite dans l'intérét de la société et peut, dès lors être déduite de ses résultats imposables..." CE 24/05/2006 "M. Genestar"
Je suis d'accord sur la forme et le fond : un acquittement sous entend qu'il ne s'est rien passé. Mais tout de même ...
Peut-être a-t-il été considéré que la culpabilité et la souffrance de la mère est une condamnation suffissante face à elle-même ?
Je plussoie Katharina : c'est une ouverte jurisprudentielle à nombreuses dérives.
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Quand le juriste se lasse d’empiler des textes dont l’encre est à peine sèche, de réconcilier des dispositions qui se contredisent ou, tout simplement, de s’échiner à leur donner un sens, vient un moment où, guetté par le découragement, il laisse son sac au bord du chemin, s’arrête et se pose la question fondamentale, la seule qui vaille : tout cela est-il bien raisonnable ? (A. Lucas)
Camille, pour te répondre on ne parle de lui que maintenant parce que les études faitent sur le cerveau n'était pas tout de fait sure, ce qui était avancé n'était pas encore fondé. Le moyen de le faire réagir et de lui permettre de communiqué n'a été trouvé que cette semaine et que par conséquant il n'a pas pu s'exprimer avant. Et ce qui a fait grand bruit se sont ses confidances sur internet.
Je pense que l'euthanasie est une bonne chose pour le droit à la mort digne, le suicide est possible pour les personnes qui sont encore maitresses de leur corps mais celles qui sont en souffrances, emprionner dans leur propre corps, devrait pouvoir se suicider elles aussin mais de facon assisté. Bien sur il faut faire attention aux dérives c'est pourquoi, selon moi, il faut que soit mis en place un suivit psychiatrique, tant pour la famille que le patient s'il est en mesure de se faire comprendre, mais aussi des dérogations aux cas par cas. En effet trop de personnes pourraient etre tentées de mettre fin aux jours de leurs proches atteint de diverses maladies sans attendre une possible guerison...
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Ma soif de connaissance est infinie
Bonjour,
Pour bien comprendre, les deux derniers messages d'elody proviennent de la file :
Rom Houben: le miraculé[/url:q0h3lix0]
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Hors Concours
Bjr,
Personnellement, je suis plutôt favorable à l'euthanasie mais dans un régime strictement encadré. Par exemple, la personne pourrait faire une sorte de déclaration chez notaire avec des personnes proches indiquant que si elle se trouve un jour dans un état végétatif, l'euthanasie pourrait être pratiquée sur sa personne après avis du médecin et un contre-avis après un certain laps de temps.
Je sais que cela amène plusieurs objections du type "mais, si les époux divorcent, la convention passée chez le notaire serait-elle toujours valable ?" ou "si les personnes ayant signées ladite convention changent d'avis postérieurement à la maladie de la personne", etc.
Bref, l'euthanasie est évidemment un sujet juridique mais pas que. Je pense qu'il faut se décentrer et mettre au second plan l'aspect purement juridique car celui-ci, quelque soit le système hypothétiquement adopté, serait sujet à critique et à imperfection. La seule chose certaine est qu'il y a bien un problème autour de la question de l'euthanasie. Je pense également qu'il ne faut pas tomber dans des généralités comme j'ai pu lire dans les messages précédents affirmant que "la relaxation au procès d'une personne ayant "euthanasié" un proche pourrait conduire à des dérives". Certes, il y a quelque chose de dérangeant dans cette solution, mais pour être honnête, je ne vois pas franchement la différence avec la sanction symbolique.
Il ne faut pas oublier que l'euthanasie est un domaine très restreint comparé à la majorité des crimes que le droit pénal reconnaît, et que les réponses apportées par les tribunaux traduisent bien la situation dont je parlais précédemment : mieux vaut essayer d'encadrer une telle pratique plutôt que de la laisser subsister hors du droit en gardant à l'esprit, au-delà de toute considération morale et généralité sur le sujet, que l'euthanasie permettrait à certaines familles de retrouver la paix en sachant que la personne malade ne souffre plus.
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« Je persiste et je signe ! »
Docteur en droit, Université Paris-1 Panthéon-Sorbonne.
Bonjour,
OUI à l'aide au suicide, mais NON à l'euthanasie !
Au sujet de la différence entre l'euthanasie et l'aide au suicide, il faut distinguer entre les arguments juridiques, éthiques et religieux. On ne peut pas simplement affirmer sans nuance qu'il n'existe pas de différence entre les deux : dans un cas c'est le patient lui-même qui s'enlève la vie (aide au suicide) alors que dans l'autre c'est le médecin qui la retire. Il faut d'abord préciser sur quel terrain (juridique, éthique ou religieux) on tire notre argumentation. Si l'on se situe sur le terrain de l'éthique, on peut raisonnablement soutenir qu'il n'existe pas de différence. Cependant, si l'on se situe sur le terrain juridique, il existe toute une différence entre l'euthanasie (qualifié de meurtre au premier degré dont la peine minimale est l'emprisonnement à perpétuité) et l'aide au suicide (qui ne constitue pas un meurtre, ni un homicide et dont la peine maximale est de 14 ans d'emprisonnement). Dans le cas de l'aide au suicide, la cause de la mort est le suicide du patient et l'aide au suicide constitue d'une certaine manière une forme de complicité. Mais comme la tentative de suicide a été décriminalisée au Canada en 1972 (et en 1810 en France), cette complicité ne fait aucun sens, car il ne peut exister qu'une complicité que s'il existe une infraction principale. Or le suicide (ou tentative de suicide) n'est plus une infraction depuis 1972. Donc il ne peut logiquement y avoir de complicité au suicide. Cette infraction de l'aide au suicide est donc un non-sens.
En revanche, l'euthanasie volontaire est présentement considérée comme un meurtre au premier degré. Le médecin tue son patient (à sa demande) par compassion afin de soulager ses douleurs et souffrances. Il y a ici une transgression à l'un des principes éthiques et juridiques des plus fondamentaux à savoir l'interdiction de tuer ou de porter atteinte à la vie d'autrui. Nos sociétés démocratiques reposent sur le principe que nul ne peut retirer la vie à autrui. Le contrat social « a pour fin la conservation des contractants » et la protection de la vie a toujours fondé le tissu social. On a d'ailleurs aboli la peine de mort en 1976 (et en 1981 en France) ! Si l'euthanasie volontaire (à la demande du patient souffrant) peut, dans certaines circonstances, se justifier éthiquement, on ne peut, par raccourcit de l'esprit, conclure que l'euthanasie doit être légalisée ou décriminalisée. La légalisation ou la décriminalisation d'un acte exige la prise en compte des conséquences sociales que cette légalisation ou cette décriminalisation peut engendrer. Les indéniables risques d'abus (surtout pour les personnes faibles et vulnérables qui ne sont pas en mesure d'exprimer leur volonté) et les risques d'érosion de l'ethos social par la reconnaissance de cette pratique sont des facteurs qui doivent être pris en compte. Les risques de pente glissante de l'euthanasie volontaire (à la demande du patient apte) à l'euthanasie non volontaire (sans le consentement du patient inapte) ou involontaire (sans égard ou à l'encontre du consentement du patient apte) sont bien réels comme le confirme la Commission de réforme du droit au Canada qui affirme :
« Il existe, tout d'abord, un danger réel que la procédure mise au
point pour permettre de tuer ceux qui se sentent un fardeau pour
eux-mêmes, ne soit détournée progressivement de son but premier,
et ne serve aussi éventuellement à éliminer ceux qui sont un
fardeau pour les autres ou pour la société. C'est là l'argument dit du
doigt dans l'engrenage qui, pour être connu, n'en est pas moins
réel. Il existe aussi le danger que, dans bien des cas, le
consentement à l'euthanasie ne soit pas vraiment un acte
parfaitement libre et volontaire »
Eric Folot
nouvel etudiant en droit serait interesse de voir du point de vue juridique comment dans l'affaire humbert justement pour chaque partie quelserait votre plaidorie pour l'euthanasie ou contre et defendre le docteur et marie humbert ..a vous lire !