Le droit est-il un domaine bouché ?

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Chris / Joss Beaumont Modérateur

Pour ceux qui souhaitent faire un métier rentable je me permet de vous conseiller un excellent site :

fdj.fr


À ma connaissance, pas mieux pour avoir le meilleur ratio taux horaire...

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In Tartiflette i trust

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Oula vous le voyez violent le droit Isidore :p

La vision de l'étudiant en droit pourrait aussi être celle-là
https://www.youtube.com/watch?v=C_YwNlRrL-w

Il y a ceux qui se prennent pour des avocats
https://www.youtube.com/watch?v=0ShfDuulqCg

Ceux qui passent le CRPFA
https://www.youtube.com/watch?v=MeliwByEX24

https://www.youtube.com/watch?v=oE4GkQ57vog

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J'ai lu vos messages et je suis assez d'accord... Mais il faut tout de même comprendre qu'on fait des études avant tout pour gagner sa vie, et si possible d'une façon relativement meilleure qu'une personne exerçant un emploi ne requérant aucune ou de faibles qualifications. Le caractère long et ardu des études de droit ne peut que renforcer cette mentalité. A moins, encore une fois, d'avoir le luxe de pouvoir étudier uniquement en pensant à se cultiver sans se soucier de l'argent... Combien d'étudiants en droit sont réellement passionnés ? Vraiment passionnés ? Il faut bien souligner que la plupart d'entre-eux parviendront à s'insérer professionnellement après leurs études, mais souvent dans des domaines ayant peu de liens avec le droit. J'ai l'impression que ce sont des études assez ingrates, dans la mesure où les professions réellement intéressantes - et qui motivent d'ailleurs la plupart des lycéens à s'orienter en droit - ne concerneront qu'une minorité des étudiants.

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Je suis d'avis qu'il existe un manque de transparence quant aux débouchés effectifs du droit. Quand je vois un professeur faire miroiter la profession de juge à des L1 (la magistrature, rappelons-le, c'est 200 places par an, dont la majeure partie est raflée par les sortants de Sciences-Po Paris), je me dis qu'il existe une sacrée déconnexion entre le monde universitaire et la réalité. Au vu de l'engouement que suscite cette filière universitaire (la plus prisée), je pense qu'on devrait informer les élèves dès le lycée (et surtout en L1) de toutes les réalités qu'elle recouvre. On devrait leur dire que c'est un concours masqué, que seuls les meilleurs seront acceptés dans les (très) bonnes formations de Master et qu'il ne s'agit pas de valider toutes ses années à la moyenne (et de surcroît aux rattrapages) mais de valider à plus que la moyenne en prenant la peine d'effectuer des stages en licence. Cela permettrait peut-être de limiter la surpopulation en L1 et d'éviter les désillusions. L'université est par essence déconnectée du monde professionnel...

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Isidore Beautrelet Administrateur

Bonjour

J'ai l'impression que ce sont des études assez ingrates, dans la mesure où les professions réellement intéressantes - et qui motivent d'ailleurs la plupart des lycéens à s'orienter en droit - ne concerneront qu'une minorité des étudiants.

Mais c'est pareil pour toutes les études



Je suis d'avis qu'il existe un manque de transparence quant aux débouchés effectifs du droit.

Dans ma fac il y a souvent des forums sur les débouchés Bac+2, +3, +4, +5. Mais je trouve qu'il n'y pas assez d'étudiants qui viennent s'informer.

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Ce n'est pas vraiment pareil pour toutes les filières... En médecine, les reçus au concours de la P1 sont certains d'avoir quelque-chose de potable plus tard. En histoire, le débouché logique est l'enseignement. En école de commerce, quand on parvient à rentrer, on est certain d'en sortir diplômé... Le droit, c'est différent : des débouchés riches, mais avec un concours masqué à la clé... souvent ponctué de véritables concours.

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Yn Membre VIP

L'université est par essence déconnectée du monde professionnel...
Oui et non, en ce sens que ce n'est pas que de la faute de l'université. Mais avant de porter un jugement, il faut prendre en compte tous les paramètres :

- Les étudiants sont tout aussi déconnectés des réalités. Ils pensent que réussir en droit conduit aux meilleurs professions, mais c'est faux : les meilleurs ont les meilleurs places. En médecine c'est la même : pour l'internat, les meilleurs vont là où ils veulent (un peu comme en M2), les autres prennent les places restantes et se retrouvent en médecine du travail. On peut multiplier les exemples : un étudiant qui rate ses concours après math spé va se retrouver dans une petite école ou en fac de math, les meilleurs partiront dans les grandes écoles... C'est le jeu.

- En médecine, il y a un numerus clausus : autorisons seulement 200 passages en L2 sur 1000 inscrits en L1, il n'y aurait pas autant de sélection en M2. Mais il ne faut pas oublier l'aspect politique de la chose : des étudiants en L2, en L3, en M1, en M2 (même s'il ne mène à rien), c'est autant d'inscrits en moins sur les listes du chômage. Donc, inutile de taper sur l'université à ce niveau-là, c'est un choix purement politique. On préfère être dans l'affichage plutôt que dans l'utile.

Bref, on en revient toujours au même point, seul le travail porte ses fruits. Par contre, ce qui devient problématique, c'est cette tendance à tout systématiquement remettre en cause et ne plus accepter l'échec. C'est ce que je répète souvent à mes étudiants : ils sont les seuls responsables de leur échec... Tout comme ils sont les seuls responsables de leur réussite.

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« Je persiste et je signe ! »

Docteur en droit, Université Paris-1 Panthéon-Sorbonne.

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Absolument, mais un étudiant en médecine qui passe le cap de la P1 finira au pire généraliste, dentiste, pharmacien ou sage-femme. Combien d'étudiants en droit trouvent du travail dans un domaine n'ayant pas grand chose à voir avec le droit ? Beaucoup, beaucoup... J'ai lu un excellent billet à ce sujet, rédigé par un professeur de droit : http://patrickmorvan.over-blog.com/article-23224008.html

"(...) En somme, vous avez une chance sur deux que le droit soit votre métier en fin de Master 1 et, si tel est le cas, trois chances sur quatre d'être un simple employé que l'ennui guettera rapidement (...)"

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Isidore Beautrelet Administrateur

Bonjour

Je préfère laissé de côté la médecine qui est un cas à part.
Si on prend toutes les autres formations (lettre et langues étrangères, histoire-géographie, sciences "dures", sociologie, économie ... ...), la situation est la même, parfois pire.

Tout ça pour dire que ce n'est pas spécifique au droit. C'est le contexte qui a changé. Aujourd'hui il y a beaucoup plus de personnes qui sortent avec un M2 dans toutes les filières, et forcément cela a un impact sur le marché du travail.

En résumé, même si vous changez de filière le problème sera identique.





En école de commerce, quand on parvient à rentrer, on est certain d'en sortir diplômé...
Oui mais pas avec un boulot, donc c'est encore le même problème.

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D'une façon générale, les études universitaires (à l'exception de médecine) mènent essentiellement à la recherche, l'enseignement et la préparation aux concours... Si on veut se spécialiser rapidement, il n'y a pas 36 000 solutions : BTS, DUT, école spécialisée, licence pro...

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Bonjour

Pour Patrick Morvan c'est Faux. Il a prédit aux gens du Cavej qu'ils ne pouvaient avoir de M2. Ce type raisonne comme le marché français c'est à dire en linéaire, de la façon d'un mec qui n'a jamais eu d'hésitation sur sa voie, qui n'est jamais tombé au mauvais endroit au mauvais moment dans une boite genre la personne tombe pendant des licenciements elle n'y peut rien c'est un mauvais choix mais il est lié au hasard et la personne n'est pas voyante et donc ce type dit aux atypiques qu'ils n'ont aucune chance ce qui est très français.

Comme beaucoup de profs il ne croit pas dans les adultes en reprise d'études par exemple car ce sont des autodidactes et quel prof aurait envie de se faire concurrencer par les cours à distance ? Le bémol que je mets est que le Cavej ne propose pas de TD (perso je pense que c'est un tort). En M1 j'en avais ca m'a bien aidé mais je n'étais plus au Cavej qui est une formule mal conceptualisée le but étant de se faire du business.

Je ne suis pas d'accord avec Yann. Votre raisonnement consiste à dire que les meilleurs sont ceux qui ont fait une grande école etc. Mais vous omettez de voir que certains échouent aussi car ils n'ont pas trouvé leur voie.Et quand on voit les conseillers (eux-mêmes en général sont des gens qui n'ont pas trouvé leur voie).

Je dirais surtout par méconnaissance de la réalité des métiers (normal entre ce que vous imaginez et la réalité il y a un fossé sauf que pour tester un métier et voir ce qu'il recouvre à part par un stage vous faites comment ? même si vous aller voir un professionnel du domaine ca ne vous montre pas une semaine type. Et peu de gens hors stage vous prendront à cause de la confidentialité de leur job. Or le stage s'accomplit dans le cadre d'une formation ce qui implique d'être déjà dans un cursus et donc si vous vous rendez compte que ce n'est pas votre truc trop tard vous êtes orienté. Donc soit vous repartez 1 an en arrière et vous perdez un an soit vous continuez et vous ferez un job que vous n'aimez pas.

En fait votre raisonnement et celui du système français est de considérer que l'étudiant dès le bac sait exactement ce qu'il veut comme si les gens étaient tous nés pour faire le même boulot toute leur vie. Ca manque de passerelle de souplesse d'ouverture d'esprit.

Beaucoup perdent des années car ils n'ont pas de projet. Ils ne savent pas quoi faire de leur vie car personne les aide à trouver leur voie qui ils sont. Donc souvent ils font la même chose que leurs parents ou bien sont orientés par eux. Sauf ceux qui savent mais combien savent réellement. Faites un sondage. En L1 beaucoup diront peut être qu'ils veulent être avocat mais ils n'en savent rien ils disent ça car le droit est assimilé à ce boulot. Combien ont réellement cette vocation et combien changeront en cours de route.

Il y a une idéalisation des métiers. Par exemple beaucoup de gens sont déçus du boulot de juristes. Ils aiment leurs cours mais une fois arrivé sur le terrain ils trouvent que c'est pas ce qu'ils veulent.

Je pense que l'échec est dû soit à une mauvaise connaissance de soi/ ou du métier ou du niveau du métier (on se rend compte que ça nous plait pas) ensuite une mauvaise connaissance des filières (en effet de nombreuses écoles sont des boites à fric qui n'ont que faire de l'avenir de leurs étudiants et devant la jungle des formations c'est dur de savoir laquelle est la bonne. Egalement une mauvaise connaissance du marché. Et puis en alternance par exemple, il faut trouver la bonne entreprise. Car certaines ne forment pas et sont malhonnêtes et ca l'étudiant ne le sait pas forcément le hasard et la chance ont une part importante à jouer dans la réussite il n'y a pas que le travail.

Il y a des bons étudiants qui se retrouvent en galère car ils se sont mal orientés et pourtant ils ne sont pas moins travailleurs. D'autres n'osent pas.J'ai des amis qui ont arrêté en licence car ils avaient peur de la sélection donc vous ne pouvez pas dire qu'une personne qui n'a pas fait une grande école ou un bon cursus de A à Z est mauvaise.

Ensuite la France ne reconnait pas les autodidactes. Certains sont pourtant bons ils finissent souvent par créer leur boite car le système français ne reconnait que ce qu'il produit donc il faut correspondre aux cases prédéfinies.

Par exemple Xavier Niel était pirate informatique il a appris sur le tas. Il a abandonné ses études qui lui convenaient pas. En informatique les gens veulent des gens d'école ingénieur. Lui est autodidacte il a appris tout seul.

Dès qu'une personne est différente/atypique elle est rejetée par le système. Par exemple est ce qu'on aide les enfants autistes à s'en sortir ? Ben non.

La preuve quand il y a les Jeux olympiques est ce qu'on expose autant les Jeux handicapés ? ben non. alors qu'ils font des trucs plus durs car eux ont un handicap.

Est ce que les boites qui signent la charte de la diversité recrutent des atypiques ? non plus. Elles recrutent que des clones moins de 26 ans....

Le tort du système français est surtout de souffrir du symptôme de la diplomite aigue. Par exemple le système école de commerce est propre au système français.

Selon le système français une personne qui n'est pas bardée de diplômes n'est pas quelqu'un d'aussi intelligent que le surdiplômé. Quand on sort de fac on est cultivé mais on connait pas grand chose. J'ai plus appris dans mes boulots qu'en faculté où il faut manger des arrêts toute la journée qu'on oubliera assez rapidement. Donc l'intérêt est assez limité. Je ne vois pas en quoi décourager les gens en mettant des matières qu'on croit pas intéressante pour eux en L1 pour les dégouter fera de ces gens des bons juristes.

Il serait plus utile de mettre des matières concrètes dès la L1. Ce qui permettrait de plus de voir rapidement ce qui intéresse chacun. Par exemple l'histoire du droit on s'en balance un peu. On pourrait mettre des matières d'initiation à la place. Au moins ca aurait un intérêt. Car apprendre aux gens la constitution ok c'est bien mais ca on le voit aussi en cours d'histoire et le but est de former à un métier. Car être instruit c'est bien mais le but est de travailler derrière pour gagner sa vie. Donc pourquoi coller des cours d'histoire des carolingiens en L1 ? ca sert à rien.

Quand on sort d'un master on ne sait pas grand chose. La meilleure école est l'école de la vie et le système français (surtout en droit) a des années de retard sur ça. Combien d'années la France a mis pour enfin créer des filières de droit en alternance.

Et encore maintenant il y a plein de filières pro (au moins les gens touchent le terrain genre en immo on peut faire licence pro master pro immo au moins c'est formateur).

Le revers est que la licence pro couvre moins de connaissances car elle ne couvre que sa branche. Mais la générale est trop générale. Donc si une personne est en M1 elle devrait automatiquement pouvoir terminer le M2.

Il faut reconnaitre que laisser ouverts des master qui ne mènent à rien est criminel de la part des directeurs de ces M2 (ce que dit très bien Patrick Morvan). Le raisonnement étant ca me permet d'en vivre et tant pis si l'étudiant va aux casses pipes ce que je trouve hyper égoiste de la part du directeur de M2.

Non les étudiants ne sont pas les seuls responsables de leurs échecs. Si on aidait les jeunes à s'orienter beaucoup ne seraient pas en difficulté.

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"Il faut toujours viser la lune, car même en cas d’échec, on atterrit dans les étoiles" (Oscar Wilde)

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marianne76 Modérateur

Bonjour

En fait votre raisonnement et celui du système français est de considérer que l'étudiant dès le bac sait exactement ce qu'il veut comme si les gens étaient tous nés pour faire le même boulot toute leur vie. Ca manque de passerelle de souplesse d'ouverture d'esprit.
Il est effectivement vrai que certains étudiants ne savent pas exactement que faire après le bac, mais justement les passerelles existent, en L1 les étudiants doivent pouvoir s'ils le désirent se réorienter c'est prévu dans les textes

Ensuite la France ne reconnait pas les autodidactes. Certains sont pourtant bons ils finissent souvent par créer leur boite car le système français ne reconnait que ce qu'il produit donc il faut correspondre aux cases prédéfinies.
Pas tout à fait d'accord, les validations d'acquis cela existent et c'est très utilisé et qui les délivrent hum ? et bien les universités.
Tenez Stéphane Plazza aucun diplôme à la base, il a forcément fait valider sa pratique professionnelle pour qu'on lui délivre un diplôme de droit sinon il n'aurait pas pu ouvrir d'agence immobilière.
Bon je donnais juste cet exemple parce qu'il est connu, mais je connais quantité de personnes qui sont passés par ce biais

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Merci de lire et de respecter la charte du forum http://www.juristudiant.com/forum/charte-de-bonne-conduite-a-lire-avant-de-poster-t11.html

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Je trouve néanmoins que P Morvan décrit bien la réalité...

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Yn Membre VIP

Lamusiciennedelaube, ton message peut s'entendre, je suis d'accord que tout n'est pas parfait et que des choses pourraient être améliorées, mais ton discours est idéaliste. A te lire, le système doit faire au cas par cas, s'adapter aux particularités de chacun, etc.

En utopie, oui, on fonctionne comme ça, pas dans la vraie vie. Je suis beaucoup plus pragmatique, et là est le sens de ma formule quand je dis que les étudiants sont seuls responsables de leur échec. On peut discuter à n'en plus finir des imperfections, réelles ou supposées, du système, le critiquer, vouloir le réformer, etc. C'est bien beau, mais ça ne change rien au concret. Pour moi, le pragmatisme l'emporte sur l'idéalisme : on ne changera pas le système, c'est à nous (étudiants, jeunes, etc.) de nous adapter à ce système.

D'ailleurs, à te lire, on a l'impression que toute erreur d'orientation conduit à la ruine, je ne suis pas aussi catégorique : on a chaque années des dizaines d'étudiants qui ont un ou deux ans de retard, qui ont été en filière X ou formation Y avant de venir en droit (l'inverse marche aussi) et ils s'en sortiront très bien. Perdre une ou deux années, ce n'est pas dramatique, mais on en revient à mon point de départ : la réussite est conditionnée aux exigences du système.

Tous les L1, plus généralement tous les étudiants, sont logés à la même enseigne : les cours délivrés sont les mêmes, les examens sont les mêmes, il n'y a qu'à bosser. Bien sûr que le quotidien de chacun est différent, mais il est selon moi trop facile de renverser systématiquement la donne en tapant sur le système sans se remettre en question.

Voilà d'ailleurs le sens profond de ma remarque : trop d'étudiants, et sûrement trop de gens de façon générale, se plaignent, cherchent des causes extérieures à leur échec... Il faut arrêter avec ça : évidemment que sur 1000 étudiants, une infime minorité va être victime de ses problèmes personnels, de ces soucis de santé, de son origine sociale, et de plein d'autres trucs. Oui, c'est triste, c'est injuste, il n'y a pas à discuter de ça, mais faut-il pour autant faire de cas particuliers des généralités ? Pour moi, la réponse est clairement non, et la cause n° 1 de l'échec est le manque de travail, voire le manque de maturité qui fait que les étudiants sont incapables de se projeter quelques années en avant. Franchement, est-il si difficile de se dire qu'il faut bosser dès la L1 parce que la sélection est forte et arrive seulement quatre ans après ?

Bref, comme je le dis souvent sur ce forum, la sélection en droit se fait par la maturité, entre ceux capables de se projeter un peu dans l'avenir et ceux qui se contentent de subir les choses, ce qui est paradoxal quand on entend, par ailleurs, changer le système.

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Docteur en droit, Université Paris-1 Panthéon-Sorbonne.

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Je pense que ce n'est pas une question de maturité mais d'adaptation à la fac. L'enseignement universitaire n'est pas fait pour tout le monde, c'est une certitude. Dommage qu'il n'existe pas des écoles de droit accréditées par l'Etat ! Un encadrement strict pourrait être proposé, augmentant ainsi les chances de réussite. L'exigence de la matière qu'est le droit ne colle pas du tout avec la nature du système universitaire. D'un côté on a une discipline ultra exigeante, qui demande rigueur, travail et cadre, et de l'autre on a un système de "lâchage dans la nature" intégral. C'est bien dommage !

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... Même si effectivement, certains étudiants n'en foutent pas une rame et ne réussiront jamais en droit, que ce soit en fac ou ailleurs. Mais énormément d'étudiants échouent moins à cause du droit que de la fac...

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En L1 si vous changez vous perdez une année.
il n'y a pas vraiment de passerelle après une L1 de droit.

Par exemple si on prend le statut Ajac. C'est un système tellement particulier que je me demande si tous les étudiants savent que ça existe. Pourquoi ? car au lycée ca n'existe pas donc personne ne peut imaginer que ça existe.

Une erreur d'orientation n'est pas dramatique mais si on peut l'éviter c'est mieux.

Pour ma part j'ai fait un peu de fac puis ensuite une filière pro j'ai bossé plusieurs années ensuite. Puis j'ai refait une formation pour me reconvertir ce qui n'est pas de la tarte dans un système qui juge les gens sur l'âge ou sur leur origine du genre un juriste n'a aucune imagination il va aux prudhommes ne l'embauchant pas...

D'ailleurs si vous voulez faire un test poser la question à votre amphi de L1 (dans les niveaux suivants je pense que les gens le savent plus). Mais je ne suis pas sure du tout que la grosse majorité des L1 soit au courant de l'existence de ce statut ajac.

Même si le juriste doit être curieux, je pense pas que tous les étudiants en L1 aient ce réflexe de s'interroger sur l'existence du statut ajac. Ils sont déjà pour certains noyés dans leur problème de méthodologie. Il suffit de voir les étudiants qui posent des questions ici certains semblent parfois bien paumés.

Je vous invite à interroger vos étudiants entre les niveaux L1 à L3 pour savoir leurs objectifs professionnels combien ont un projet précis de ce qu'ils veulent faire ?

Dans les échecs que j'ai observés ils venaient de
- une partie n'a pas des bons résultats. Donc d'où ca vient ? pas la bonne méthodologie ? pas fait pour lui ? ennui car pas ce qu'il croyait ? Vous pensez qu'il y a tant d'étudiants que ça qui prennent leur pied à saccager une année dans le vide pour le fun ? je pense pas. Pour moi ceux qui quittent la L1 sont ceux qui ont idéalisé le droit du genre l'avocat défend la veuve et l'orphelin ou comme l'auteur de ce topic le droit permet de gagner plein d'argent / une autre partie est là car son entourage lui a dit va là le droit mène à tout tu es sûr de trouver un boulot puis se rend compte qu'elle n'aime pas cette branche / une autre partie ne comprend pas l'intérêt d'apprendre l'histoire des carolingiens pour exercer un boulot et c'est comme ça qu'on lit ici je voudrais faire un BTS notariat ou autre BTS marqué droit car ils s'imaginent que c'est plus ancré dans la vie réelle.

C'est un peu comme les maths au lycée. Quand les gens ont le nez dedans ils ne voient pas forcément comment elles s'utilisent car aucun prof n'explique vraiment l'intérêt lointain des maths et parce que la façon dont elles sont enseignées font que beaucoup les détestent car ils n'y comprennent rien. Alors que si vous les enseignez en expliquant que telle notion leur permettra de faire de la programmation informatique peut être que le fan d'ordi va faire l'effort de s'accrocher. Or c'est pas toujours le cas.

Oui on peut faire une validation mais pourquoi faudrait-il toujours tout certifier ? Pour Stéphane Plazza de base c'est un autodidacte apparemment et donc il faut forcément un diplôme pour qu'il valide le fait qu'il était un bon autodidacte ?

Ce truc de vouloir tout certifier par la preuve diplômante c'est un peu le business de la formation. Des gens en vivent faut pas l'oublier les profs en premier donc ils ne vont pas dire que c'est mal. Je ne dis pas que le diplôme ne sert à rien je pense juste que certaines matières sont des matières d'agrément et que certains cycles pourraient être raccourcis car on les allonge de plus en plus probablement pour diminuer les chiffres du chômage et puis si l'étudiant fait X ans d'études ca sera aussi autant d'imputer sur sa retraite vu qu'il n'arrivera pas forcément à bosser jusqu'à 70 ans vu que dès qu'on a 50 ans on est vieux pour l'entreprise française. La preuve certaines personnes créent des master bidons juste pour pouvoir être directeur de M2 (et donc gagner plus d'argent).

Maintenant il existe même des certificateurs d'orthographe. Certes, pas mal de gens ne savent plus écriture correctement mais visiblement certaines personnes ont trouvé une façon de se faire de l'argent en inventant ce genre de certification.

Avant on ne demandait pas aux gens de tout prouver. Les gens des années 80 beaucoup se sont formés sur le tas ils n'avaient pas de master et n'étaient pas stupides. Je donne un exemple extrême mais Jean Moulin est devenu préfet avec une simple licence de droit et Albert Kahnn est devenu directeur de banque avec une licence de droit. On ne leur a pas demandé un bac+7 à eux.

Certaines boites demandent des niveaux élevés aux gens alors qu'eux on ne leur a jamais demandé autant. Par exemple certains notaires sont devenus notaires en passant le concours avec seulement un M1. Maintenant on demande forcément un M2.

Une fois j'avais lu un article d'un juriste qui disait que de son époque avec un Dess on faisait beaucoup de choses et il trouvait ca navrant qu'on demande autant aux jeunes diplômés de nos jours.

Je suis ok que par exemple pour un notaire de ne pas laisser un notaire officier sans diplôme car il y a des actions en responsabilité. Même chose pour un architecte.

Mais si on prend les niveaux du dessous il y a abus. par exemple assistante juridique ne nécessitait pas de master 2 avant 2012. Pourtant les gens ne sont pas plus bêtes. Avant le M2 était un niveau de cadre et la personne titulaire de ce diplôme était juriste.

Donc on dévalorise les niveaux. Donc dans 10 ans on demandera peut être un diplôme d'avocat pour être assistant et l'avocat devra avoir quoi ?

Pour les erreurs d'orientation je pensais plus à celle du genre tu fais une formation tu bosses dans un domaine ta branche s'effondre et là si tu repasses par la casse formation car tu es au chômage les recruteurs te demandent des comptes comme si tu avais commis un crime alors qu'il n'y a rien à justifier. Tu refais une formation pour pouvoir bosser car ton niveau est inadapté ou parce que les métiers mutent et que le tien a disparu avec les NTIC.

Par exemple avant 2012 tu avais énormément de job d'assistant juridique et aucun ne demandait de M2. Maintenant on a un peu l'impression que la société ne veut que des cadres. Tout le monde ne peut/veut pas être patron.

Ou bien quand une personne ne trouve pas dans sa branche dès lors qu'elle cherche ailleurs elle doit faire face à une série de questionnement même un policier ne poserait pas autant de questions. Et on lui dit vous n'avez pas un profil similaire ben oui normal vu qu'elle se reconvertie elle le sait elle leur dit. Et en plus on la trouve louche car elle refait des études sur le tard. Mais quel mal a t-elle commis ? Certains jeunes font des filières pro car veulent bosser ensuite le marché demande des niveaux plus élevés donc ils refont des études.

Par exemple l'autre fois sur facebook je parlais avec une personne de 40 ans qui était Rh responsable avec un bac+2. Son patron est parti aux USA donc elle s'est retrouvée au chômage. Et on lui dit vous n'avez pas de master. Mais elle a de l'expérience.... Et sauf que quand elle a fait ses études c'était pas la mode de faire 10 ans d'études. A l'époque où elle a fait ses études les filières BTS permettaient de s'insérer rapidement peut être qu'elle avait besoin de gagner rapidement de l'argent tous les parents n'ont pas les moyens de payer des études longues à leurs enfants donc certains font je pense des filières courtes pour cette raison. On ne peut pas reprocher à quelqu'un d'avoir fait une formule pro et de dire tu aurais du faire un master. Sinon on supprime les BTS et on oblige tous les jeunes à faire des formules master. Dans ce cas ok tu peux reprocher aux gens d'avoir fait des études courtes mais proposer des cursus courts et reprocher ensuite aux gens comme ceux de mes exemples de pas être des bosseurs car ils n'ont pas fait des bac+ X c'est peu rationnel car c'est l'Etat qui proposait ces formules là.

Autre cas. Une fois chez pole emploi j'avais croisé une fille qui s'était arrêtée de travailler pour élever ses enfants et avait donc un trou. Même si dans la théorie on dira le trou se justifie en mettant en avant qu'elle a plein de qualités du type la patience avec ses enfants, qu'elle sait gérer un budget, etc. il faut être réaliste le patron voit des jeunes qui arrivent tout le temps entre la fille qui a élevé ses enfants pendant 7 ans et le jeune il préfère le jeune qui coute pas cher qu'il croit plus maléable et plus adaptable que quelqu'un qui était hors du marché. Pourtant où est la différence avec le lycéen qui lui n'a jamais bossé dans l'entreprise ? aucune. La femme au foyer a un plus elle a déjà vécu en entreprise.

Le jeune a pour lui sa jeunesse (la société française n'aime pas trop les vieux) et sa capacité à apprendre rapidement (bien que les vieux le puissent aussi vu qu'on entend parfois des gens faire des thèses ou passer le bac en étant en retraite). De plus souvent les anciens ont pour eux ce recul sur le monde qu'un jeune n'a pas, la patience et l'indulgence car ils sont passés par là.

Une fois en entretien j'étais derrière une personne et la recrutrice était plus jeune. Selon sa théorie étant plus âgée le candidat n'acceptera pas de se laisser manager. Je pense que le problème vient plus du patron mal à l'aise et que beaucoup de gens plus vieux ont l'humilité de recommencer à zéro car ils ont besoin de ce boulot. Et donc c'est vraiment dommage de pas laisser la chance aux gens juste pour une histoire d'âge.

Je suis assez d'accord avec Portalys ce n'est pas une question de maturité de se projeter dans un job. D'ailleurs pourquoi des gens qui ont un bon salaire plaque tout parfois à 30 ou 40 ans ? C'est parce que quand tu sors du lycée tu as une vision qui est différente de celle que tu auras à 30 ou 40 ans. Par exemple à 20 ans tu vas peut être te dire Disney c'est fun j'ai envie de bosser chez eux mais à 30 ans tu penseras surement différemment. On ne peut pas exiger d'un lycée d'avoir une vision globale du marché. Le lycée étant un univers scolaire donc pas orienté marché du travail.

Après je suis d'accord avec toi que certains étudiants foutent rien.

Je pense que ce n'est pas une histoire de bosser mais une question de savoir si le système fac te correspond ou pas. J'ai connu des étudiants qui vivaient mal le système fac pas sur les plans notes mais sur le fait que tu es très isolé en faculté. Et tout le monde ne gère pas forcément bien cette solitude. En fac de droit ce n'est pas super évident de se faire des amis et même s'l faut se dire qu'on fait des études pour soi reconnait que la solitude en université est assez dure à vivre.

Moi je me souviens j'ai fait une année de L1 et après j'ai fait une formation pro car je suis quelqu'un qui fonctionne à l'apprentissage/application ce qui est pragmatique. Donc à l'époque pour un truc il fallait faire un exposé et je suis tombée sur une fille qui foutait rien. Donc j'ai tenté d'expliquer à cette fille

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"Il faut toujours viser la lune, car même en cas d’échec, on atterrit dans les étoiles" (Oscar Wilde)

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Et la fille s'en foutait elle venait pour une bourse. Du coup j'ai fait l'exposé entier je l'ai divisé en 2 car moi j'avais pas envie de planter mon année. Elle, elle s'en foutait la carte étudiante lui permettait d'avoir le restau U et le ciné pas cher...le droit elle n'en avait rien à faire. Donc je vois très bien les étudiants dont tu parles. Mais donc si tu fais des mauvais choix de groupe ou de coéquipier c'est compliqué de survivre en fac . Personnellement c'est surtout cet isolement que j'ai trouvé dur en fac.

Ma fac les gens venaient et partaient comme dans un moulin car le lieu où elle était située (face de province) fait que les gens repartaient chez eux pour bosser à cause des trajets. Donc difficile de se faire des amis dans ce genre de conditions. Donc je suis aussi partie en voie pro pour cette raison. même si on ne fait pas d'études pour les autres je trouve très difficile de faire des études en étant isolé. Après ca dépend des gens mais moi je peux pas je suis quelqu'un naturellement social et j'ai besoin d'être avec des gens.

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"Il faut toujours viser la lune, car même en cas d’échec, on atterrit dans les étoiles" (Oscar Wilde)

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Jb1

Bonjour Portalys,

En effet, certaines de tes observations sont justes, et légitimes. L'université et l'enseignement du droit qui s'y fait sont perfectibles, et l'orientation est en France un problème important pour les jeunes bacheliers.

Cependant, je ne peux qu'être d'accord avec Yn, et poussepain, qui apprécient la situation avec les nuances et le recul nécessaire à toute analyse.

Que l'enseignement soit un domaine perfectible au sein de nos universités, que les différences socio-économiques jouent un rôle important dans l'avenir des étudiants, que l'étude du droit sous ses diverses formes demande un travail long et parfois fastidieux pour se démarquer... sont tout autant d'observations plus évidentes que pertinentes.Ces problèmes sont complexes, et les situations à proposer sont celles qui tendent vers le mieux, avec pragmatisme et sans illusions idéalistes.(si "solution" il y a à apporter... je ne vois pas vraiment un problème dans la sélection et dans le "concours caché" que vous dénoncez dans l'université, mais plutôt une réalité en accord avec la compétition qu'est le marché du travail, et la vie du travailleur en général ; avis entièrement personnel et de fait, biaisé)

Le système de la faculté il est vrai, demande aux étudiants de faire preuve d'autonomie, de rigueur et de méthode. Si ce système ne convient pas à tout le monde, dire que les étudiants sont livrés à eux-mêmes me semble réducteur, voir complétement faux. L'acquisition de ces qualités n'est elle pas d'une part, l'un des buts premiers poursuivi par le format des enseignements de l'université ? Ne peut on demander d'autre part à des élèves autour de 18 ans de faire les efforts leur permettant d'acquérir ces compétences, pour leur bien et surtout pour leur avenir ? Enfin, sommes nous vraiment seuls nous étudiants, pour "réussir notre droit" ?

Les chargés de TD, les associations étudiantes, l'immense collection de blogs/manuels/guide écrits soit par des étudiants, soit par des professeurs de droit, les forum d'entraide comme celui ci sont en première ligne pour soutenir l'étudiant impliqué et de bonne volonté, dans sa démarche de progrès et d'apprentissage au sein de l'université.

Pardonnez moi de ne pas comprendre le coeur du problème que vous posez. Le manque ressenti de débouchés du droit, ou la rémunération vous semblant trop basse de certains des "métiers du droit", l'inégalité des chances des étudiants en droit que vous ressentez, ou même le manque de suivi de ces derniers... Beaucoup de sujets radicalement différents, pour au final si je comprends bien, dire que le droit, c'est à fuir absolument ? (sauf pour les enfants privilégiés, les masos voulant faire des études non "rentables", ceux prêts à ne pas gagner leur vie, ou les "doués" naturellement (?) de l'autonomie et de la rigueur imposées par la jungle où nous nous voyons livrés, pauvres L1)

Ce triste tableau que vous dressez là, n'est pas celui de la réalité à mon sens, mais plutôt votre ressenti vis à vis d'études ou plus simplement d'une fillière qui ne vous conviennent pas et que vous subissez. Nous disposons en tant qu'étudiants de tous les outils nécessaires à notre réussite. Sont-ils perfectibles ? Oui, c'est évident et ceux qui proposent ces outils travaillent en permanence à les améliorer. Vont-ils permettre à l'étudiant feignant, involontaire ou peu attiré par le droit (Je ne me permettrait évidemment pas de vous juger et encore moins de cette manière, et vise ici bien évidemment l'immense majorité de ceux qui échouent que vous citez plus haut), de réussir et d'obtenir une rémunération (en compensation de quels efforts, du coup) élevée avec un lien de causalité direct ? Non, et je dirais que ce n'est pas un défaut, et que cette situation est celle de toutes les facultés, qui mettent l'étudiant dans les conditions de la réussite, en lui donnant le ballon et lui demandant de transformer l'essai par son travail, sa volonté, sa rigueur et sa détermination.

Je pense qu'on peut s'épanouir à travers des études de droit qui ne sont pas une fin en soi mais, comme toutes les études, un cheminement vers l'avenir auquel on prétend. Que cet épanouissement n'est pas forcément synonyme d'argent, de gloire ou de notoriété. Que les études de droit offrent une multitude de débouchés, bien au delà des seuls carrières d'avocats(qui exercent pourtant une immense variétés de fonctions à travers des centaines de compétences et de rôle différents, à travers leurs spécialisations et profils) notaires et huissiers, dont l'accès est possible d'ailleurs via le travail, en témoignent les membres du forum concernés et les milliers d'étudiants de tous milieux qui exercent ces fonctions. Ces débouchés sont très ou très peu rémunérateurs, et ont tous leurs avantages, leurs défauts, et leur sélectivité.


La formation qui nous est proposée n'est pas parfaite, le système éducatif dans lequel elle s'inscrit non plus, et le marché du travail à la sortie de celui ci non plus. A nous étudiants, d'accepter ces injustices et ces imperfections, inhérentes à tout ce que nous humains entreprenont, et d'essayer dans tirer ce que nous jugeons être le meilleur. La faculté n'est pas là pour fournir directement une promesse de travail à celui qui s'y inscrit selon moi. C'est un tremplin dont le faible coût pour un étudiant même non "fils de", permet de se donner les moyens de réussir, et à lui de déterminer ce que sera sa réussite, dans le domaine qui lui plaira.
Les mieux placés pour changer ce système qui vous déplait tant, ce sont ceux qui en font partie. Et si vous aspirez tant à réussir votre vie professionnelle grâce à vos études de droit, donnez vous les moyens de réussir car les outils sont juste là, sous notre nez.

Vous l'aurez compris je suis étudiant en première année, et agacé de ce discours que vous tenez ici Portalys, et que tant d'autres tiennent dans mon amphithéatre. La frontière entre l'élève qui n'aime pas le droit, échoue à la faculté et qui choisit de se réorienter et celui qui échoue(pas forcément dans les notes uniquement, mais aussi dans le plaisir des études) et accuse un système inégalitaire, injuste, mal adapté et bouché sans avoir fourni l'effort ni d'améliorer dans la mesure de ces capacités ce système, ni de faire avec en tentant d'accepter que les études et la vie sont difficiles... est primordiale à mon humble avis. Et si j'ai beaucoup d'empathie pour les premiers et leur souhaite de trouver leur véritable voie, je n'aurais pour les seconds et pour tous les étudiants que nous sommes qui blâment tous et tout, que ces derniers mots:

Prenons un peu de recul, documentons nous, réfléchissons aux solutions qui s'offrent à nous puis agissons. La critique du "système" est facile, se remettre en question, surtout à notre jeune âge, beaucoup moins.

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Hello

Je ne sais pas pour qui tu parles perso j'ai 31 ans donc j'ai de l'expérience dans le monde pro et dans les différents cursus.

Tu n'es qu'en L1 et tu n'as jamais mis les pieds dans le monde du travail donc comment peux tu juger des gens plus vieux que toi qui eux ont travaillé et donc ont largement de quoi comparer la différence entre ce qu'on peut voir en filière universitaire et le monde réel.

J'ajoute aussi que les gens qui se réorientent ne sont pas des ratés comme tu l'indiques avec une condescendance immature.

Par exemple un de mes amis a fait partie d'un PSE dans une banque est-il un raté ? Certainement pas. En droit on voit beaucoup des L1 posait des jugements de valeur alors qu'ils ne sont pas encore aller se frotter au monde réel.

On en reparlera quand tu auras trimé un peu tant dans le monde pro que dans les années supérieures car en L1 tu n'as encore rien vu ni de la vraie vie ni du monde pro.

Ajoutons à ceci qu'une expérience personnelle ne se résume certainement pas à un diplôme ca serait réduire l'humain à peu de chose.

Donc effectivement tu devrais commencer par appliquer ce que tu indiques "prendre du recul".

Et je t'informe qu'une reconversion implique de reprendre un autre chemin et nécessite certainement plus d'humilité que la critique facile d'un L1 qui vit encore chez ses parents n'a pas de problématique de loyer etc.

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"Il faut toujours viser la lune, car même en cas d’échec, on atterrit dans les étoiles" (Oscar Wilde)

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Jb1

Navré que tu aies pris ce message contre toi lamusicienne ! Il n'est d'abord contre personne, et s'adresse à l'auteur de ce post qui a donné son point de vue, auquel je répond, sur la faculté, les études de droit, les "fils de" et tout un tas d'autres questions dont je parle ici...

Loin de moi l'idée de critiquer ceux qui se réorientent comme je le dis dans mon message, car c'est un bon choix quand des études ne conviennent pas à quelqu'un, qui est souvent synonyme de réussite futur car ils peuvent y trouver l'épanouissement, c'est un choix qui leur appartient et qui montre une bonne maturité et justement, le recul dont ne fait pas preuve portalys. J'ai rédigé mon message pendant que le tien était rédigé, et ai posté sans voir tes messages qui précédaient celui que j'ai posté. Je m'adresse à Portalys qui justement comme moi est en L1 et se permet de critiquer tout un système éducatif et d'en faire une caricature qui ne me semble pas juste, au lieu de se remettre en question.

Navré si mon message n'était pas explicite, il ne t'était pas adressé et les idées que j'y ai émises sont peut être donc mal interprétées... ce n'était pas mon intention, et je prefère donc le clarifier.

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ok pas de souci :-)

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"Il faut toujours viser la lune, car même en cas d’échec, on atterrit dans les étoiles" (Oscar Wilde)

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Bonjour à tous,

Personnellement, je ne pense pas que le droit soit un domaine bouché. Au contraire, les études de droit mènent à tout.

A cela, il faut y ajouter un MAIS.

Tout d'abord dans le cadre des études universitaire, le Master 2 de Droit reste trop THÉORIQUE. Tu sors de tes études et tu n'apprends pas à rédiger des actes juridiques. Tu apprends sur le tas en entreprise. D'où l'importance d'avoir quelqu'un qui va te former dans ta vie professionnelle.
Le résultat est frappant, pour un premier job, il faut parfois plus d'un an.

Toujours sur l'aspect professionnel, aujourd'hui faire du droit n'est plus suffisant. Il faut passer d'autres diplômes tels que les LLM, MBA pour compléter ta formation.

Enfin, et c'est ma vision, le juriste à une place bien particulière dans l'entreprise. Dans le mauvais coté, c'est le mec chiant que va te dire ce que tu peux ou ce que tu ne peux pas faire. C'est aussi, un métier qui est dominée par d'autres profession. Un juriste en cabinet d'avocat ou en cabinet d'expertise comptable sera bloqué dans son évolution. Car dans ces structures la promotion professionnel passe pour le métier dominant.

Mis à part ces cotés chiant, le droit est une matière passionnante à vivre au quotidien. Autrement dit, le droit ne sera jamais bouché pour une personne passionnée par ce qu'elle fait.

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Jb1 : je ne critique pas, je constate simplement la réalité. Tout le monde est égal sur le papier, mais la réalité est bien différente. Non, il ne suffit pas de réussir ses études pour devenir huissier de justice. Allez trouver un stage chez un huissier quand vous même n'avez pas un proche huissier... C'est possible mais très difficile. De plus, comme je l'ai déjà dit, à travail égal, le fils d'avocat réputé et le fils d'ouvrier auront tous les deux les mêmes chances d'accéder à la profession d'avocat. Mais, et c'est là toute la différence, le premier partira avec des avantages énormes : il pourra bosser chez Papa et reprendre le cabinet un jour. Le second devra cravacher en temps qu'avocat salarié, probablement toute sa vie. Car monter son propre cabinet, ça coûte cher, surtout quand on a besoin d'argent immédiatement (cf le fils d'ouvrier qui n'a personne pour l'aider financièrement). Il faut arrêter de se fourrer le doigt dans l'oeil ! Tout n'est pas aussi simple que ça... Il ne suffit pas de réussir ses études, il faut aussi avoir le coup de pouce de la vie pour pleinement réussir dans le droit. Le concours de l'ENM en est également un bon exemple : quasiment tous ceux qui l'obtiennent sont issus de Sciences-Po Paris. Le profil type de l'auditeur de justice est une jeune femme aux parents aisés, excellente élève, ancienne élève de Sciences-Po. Elle n'a eu aucun mal à trouver l'argent pour se financer une prépa privée au concours...

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... et même si il existe des prépa "égalité des chances", on ne m'enlèvera pas l'idée que c'est une vaste plaisanterie. C'est juste du maquillage, de l'artificiel pour dire "vous voyez, tout le monde est sur un même pied d'égalité !". Même chose pour l'ENA qui tente de se "démocratiser", mais personne n'est dupe.